Nouveaux propriétaires pour la Boucherie Poulin
Ce texte a été écrit en partenariat avec Le Courrier Frontenac
La population est invitée à participer à la journée portes ouvertes le 10 juin
La Boucherie Benoît Poulin de Thetford Mines franchit cette semaine une étape importante de son histoire. Fondée en juin 1976 par Benoît Poulin, c’est son fils, Jean-François, qui prendra plus tard la relève. Ce dernier passe à son tour le flambeau alors que le commerce sera désormais la propriété de Caroline Leclerc et Franco Laflamme. Ces derniers ont bien l’intention de poursuivre l’excellente offre de service tout en y ajoutant leur touche personnelle.
Une journée portes ouvertes aura lieu le samedi 10 juin de 9 h à 15 h afin de marquer l’événement. Le commerce offrira des hot-dogs gratuits avec sa nouvelle saucisse maison. Un chansonnier, de l’animation et une dégustation de produits provenant de fournisseurs locaux sont aussi prévus.
« Le comptoir de service présentera un véritable show de viande. Il y a un ami boucher originaire de la France qui viendra nous aider à monter quelque chose de spécial. Nous aurons aussi des tirages de plusieurs prix », souligne la nouvelle copropriétaire.
UNE BOUCHERIE RÉAMÉNAGÉE
C’était important pour Caroline Leclerc de marquer cette étape en faisant découvrir la boucherie qui sera réaménagée. La clientèle pourra en effet voir une nouvelle disposition, un nouveau décor et de nouveaux comptoirs. « Ça fait plus de 46 ans que le commerce existe et je tenais à faire ces changements afin de le mettre à mon image. J’adore les animaux et la boucherie, alors je cherchais une façon de combiner les deux et de mettre cela de l’avant. Cela peut paraître étrange considérant mon métier, mais je vois cela avant tout comme une façon de nourrir les gens. »
Des artistes de la région, soit Annie Rodrigue, Audrey Bergeron et Mélanie Boulet, ont accepté de se prêter au jeu et de créer des toiles représentant la boucherie. Celles-ci seront installées sur les murs du commerce.
MÊMES RECETTES, NOUVEAUX PRODUITS
Tout en conservant les produits (saucisses maisons, viandes et repas préparés) que la clientèle connait bien, Caroline Leclerc souhaite lui faire découvrir de nouvelles choses et les possibilités qu’offrent différentes pièces de viande. « La viande hachée est à la base de l’alimentation au Québec, mais il y a tellement plus. C’est ce que je veux montrer aux gens. Parmi les nouveaux produits, nous aurons de l’agneau et du sanglier élevés localement. J’aimerais aussi ajouter du lapin puisque c’est une requête que nous avons régulièrement. Il y a tellement de choses que nous pouvons vendre. Nous ne l’avons pas toujours au magasin, mais sur commande nous pouvons avoir à peu près tout. Les nouveaux arrivants provenant de l’étranger amènent aussi de nouvelles formes de demandes. »
Le commerce n’offrira plus le service de débitage, faute de personnel qualifié en boucherie pour s’en occuper. Il proposera toutefois la confection de sous-produits à base de viande de gibier : saucisses, cretons, pâtés, charcuteries, plats cuisinés, etc.
Des repas familiaux à faire réchauffer seront disponibles ainsi qu’un service de pain chaud et de confection de gâteaux. Enfin, une offre intéressante de bières de microbrasserie s’ajoutera également en magasin.
Bouchère depuis maintenant 29 ans, Caroline Leclerc a suivi une formation à Québec et y a travaillé pendant sept ans. Elle a par la suite continué son métier chez IGA St-Pierre & Fils à Thetford Mines pendant 16 ans avant de joindre la Boucherie Benoît Poulin il y a cinq ans. Entre-temps, elle a aussi réalisé un rêve en suivant un cours de quelques semaines à l’École nationale supérieure des métiers de la viande à Paris. « En France, la formation peut durer jusqu’à quatre années. Le rôle d’un boucher est beaucoup plus que de mettre de la viande dans une barquette, c’est une œuvre d’art, un spectacle. »
Son conjoint Franco Laflamme, un passionné de l’alimentation, l’épaulera dans cette nouvelle aventure en tant qu’apprenti ainsi que saucissier, en plus d’aider du côté administratif.