Un bilan de session mitigé pour Luc Berthold
Le député de Mégantic-L’Érable Luc Berthold dresse un portrait plutôt tiède de la dernière session parlementaire à Ottawa. Il se dit toutefois fier de son équipe qui a été très présente depuis le début de la crise causée par la pandémie de COVID-19.
Le bureau de circonscription est en effet devenu un véritable centre d’aide pour les citoyens au cours des derniers mois en raison des nombreuses annonces fédérales visant à soutenir les gens pendant la crise sanitaire. Son équipe et lui ont été submergés d’appels et de messages.
« Avec Isabelle [Laplante], Hélène [Pomerleau] et Jessica [Poiré], nous avons eu à répondre à de nombreuses demandes, que ce soit au téléphone ou sur les réseaux sociaux. La pandémie a créé beaucoup de besoins et d’inquiétude dans la population. Avec les programmes qui changeaient et rechangeaient, les gens se perdaient là-dedans. Nous les avons invités à nous contacter et ils l’ont fait en très grand nombre », a raconté au Courrier Frontenac le député conservateur.
Les services gouvernementaux étaient souvent débordés. C’est pourquoi les bureaux de comté sont devenus des alternatives pour les citoyens. « Nous avons tenté de répondre du mieux que nous pouvions, tout ça sans que le gouvernement nous donne davantage d’informations. Comme tout le monde, il fallait écouter les points de presse, aller sur les sites Internet et être à l’affût de toutes les petites informations. »
Outre les programmes individuels comme celui de la Prestation canadienne d’urgence (PCU), le bureau de circonscription a aussi eu à accompagner des entreprises ainsi que des ressortissants pris à l’étranger.
« Ça s’est calmé puisqu’il y a moins d’annonces. Présentement, nous sommes plus dans les problèmes ayant été créés par les programmes. Certains ont notamment reçu trop d’argent. Nous avons toutefois encore des appels concernant la PCU et la subvention salariale. »
Travaux parlementaires restreints
En revenant sur les derniers mois, le député de Mégantic-L’Érable en a particulièrement contre le fait que le Parlement n’a pas beaucoup siégé, soit 38 fois, officiellement, depuis les élections en octobre. Avec les chiffres annoncés concernant le déficit fédéral (plus de 343 milliards $) et la controverse entourant l’organisme UNIS, pour lui, cela démontre toute l’importance que représente la Chambre des communes afin de rendre le gouvernement imputable.
« Nous n’avons pas pu nous pencher sur les mesures annoncées. J’ai pu parler à quelques reprises au comité spécial et prendre la parole pour défendre certains dossiers, mais nous n’avons pas eu de véritable Parlement. C’est inacceptable en démocratie. »
« Je suis content du travail que nous avons accompli. Nous avons réussi à faire débloquer des dossiers localement, mais je déplore que le gouvernement se soit approprié tellement de pouvoirs qu’il en a perdu un peu le contrôle. » – Luc Berthold
Luc Berthold a également dû se battre dans le dossier du programme Emplois d’été Canada. « Il y a eu plusieurs lacunes. D’habitude, tout ça se confirme à la fin mai ou au début juin alors que cette année, ça ne s’est conclu que récemment. Dans Mégantic-L’Érable, nous avons réussi à régler tous les problèmes parce que j’ai pu avoir cinq minutes de questions avec la ministre, mais dans d’autres comtés, ce n’est toujours pas terminé. »
Dossiers locaux
La pandémie a ramené sur le tapis le sujet de l’Internet à haut débit dans la région. Luc Bethold fait d’ailleurs partie d’un comité créé par son parti pour régler ce problème. « Ça fait depuis 2015 que nous disons qu’il s’agit d’un dossier primordial et c’est devenu d’autant plus vrai avec cette situation. Nous avons eu des exemples concrets de jeunes obligés d’aller chez des amis pour les cours à distance et d’entreprises pénalisées parce qu’il y avait trop de monde qui utilisait Internet en même temps. Il y a eu des gens qui ne pouvaient carrément pas travailler », a-t-il déploré.
Un autre dossier sur lequel il souhaite se pencher et qui l’a beaucoup marqué est celui des aînés. « Ça m’a vraiment fait mal de voir que dans notre société d’aujourd’hui on laisse des gens mourir seuls dans les CHSLD. En 2020, ce n’est pas normal que nous ayons laissé aller ça, et ce, tous gouvernements confondus. Ça va devenir mon nouveau fer-de-lance, pour que les personnes aînées soient traitées avec respect et dignité. »
Le député croit qu’il est possible de faire de la relance économique une priorité tout en donnant de meilleurs services aux aînés. Enfin, Luc Berthold a souligné que le gouvernement doit aussi s’occuper davantage des jeunes.