Retour sur la campagne électorale avec Isabelle Lecours
La députée de Lotbinière-Frontenac Isabelle Lecours ne s’en cache pas, la dernière campagne n’a pas du tout été plaisante pour son équipe et elle. Vandalisme, propos agressifs et insultes ont été monnaie courante. Celle qui a été réélue avec 43,7 % des voix était toutefois heureuse que la population lui fasse de nouveau confiance. Elle souhaite maintenant que le respect soit plus présent.
Bien que le vandalisme sur les pancartes électorales ne soit pas nouveau, le tout est passé à un autre niveau cette année en raison du nombre et de la teneur des gestes posés. « Cela a commencé dès la première soirée où nous avons posé les affiches. Durant la nuit, à Saint-Apollinaire, on avait découpé ma tête et celle de M. Legault. Nous nous en sommes fait beaucoup voler, et ce, dans plusieurs municipalités. Il y a aussi eu de la peinture qui a été étendue sur beaucoup de pancartes. Nous sommes allés en replacer, mais cela nous a pris énormément de ressources », a raconté la députée de la Coalition avenir Québec (CAQ) en entrevue avec le Courrier Frontenac.
L’agressivité était présente, que ce soit de la part de citoyens ou d’autres candidats, a-t-elle soutenu. Cependant, les commentaires se faisaient principalement sur les réseaux sociaux. « Quand j’étais sur le terrain, il y en a qui ne venaient tout simplement pas me parler, et c’est correct. Sur les réseaux sociaux, c’est plus facile d’y aller de toutes sortes de commentaires. »
Les « trolls » (comptes créés par des gens dans le but d’offenser les autres) ont notamment été nombreux sur Twitter au cours de la campagne. Isabelle Lecours se souvient d’une publication de la CAQ qu’elle a partagée sur cette plateforme et qui lui a valu plus de 250 réponses virulentes. « Ce qui m’importait était de savoir s’il y avait des menaces contre mon équipe et moi. »
Les choses semblent s’être toutefois calmées depuis les élections. « Je suis contente et je le souhaitais. J’espère que les gens seront plus gentils entre eux. Nous devrions nous rassembler plutôt que nous chicaner. »
ÉCONOMIE
Au sujet du dossier entourant l’amiante, la députée est revenue sur les déclarations de certains de ses adversaires qui lui reprochaient de dire que tout était réglé sans que ce soit le cas. « Quand je dis que le dossier est réglé dans ma tête, c’est parce qu’il est en marche. Nous avons annoncé un plan, il y a de l’argent de rattaché et il y aura des actions. Je vais suivre le dossier pour m’assurer que tout se passe comme il se doit », a-t-elle souligné en ajoutant qu’elle souhaite que cela se fasse le plus rapidement possible.
Concernant les coûts des travaux de voirie en présence d’amiante qui sont toujours de plus en plus élevés, Isabelle Lecours a mentionné que pour changer la réglementation, des études scientifiques devront être menées et c’est, entre autres, ce à quoi l’observatoire qui sera créé à Thetford Mines servira. Celui-ci devrait être annoncé cet automne, a précisé Isabelle Lecours.
Par ailleurs, le retour du train dans la région de Thetford est un autre dossier qu’elle suit attentivement. Des études sont présentement en cours et elles permettront de connaître l’ampleur des travaux à effectuer ainsi que les coûts. C’est après ça que le gouvernement sera en mesure de fixer une date de mise en service.
« J’ai fait mes représentations, j’en ai parlé au ministre des Transports et au bureau du premier ministre. C’est un dossier qui fait partie du projet de loi 66, donc c’est une priorité. Nos entreprises en ont besoin le plus vite possible », a expliqué Mme Lecours.
Concernant la pénurie de main-d’œuvre, la députée a soutenu que son gouvernement a lancé différentes initiatives. Plusieurs programmes ont aussi été créés afin que les entreprises deviennent plus performantes. « C’est important d’investir pour ne plus qu’elles soient affectées par le manque de main-d’œuvre. »
SANTÉ
Le plan de la CAQ pour la santé inclut notamment la décentralisation des pouvoirs à l’échelle régionale, a indiqué Isabelle Lecours. « Ça prend des gestionnaires dans les hôpitaux. Nous avons vu ce qui s’est passé durant la pandémie. Les messages ne se rendent pas et les décisions ne sont pas prises localement, donc ça pose un problème. Il faut aussi que les horaires soient faits localement. Il faut prendre soin davantage de notre personnel de la santé qui ne l’a pas eu facile. Nous sommes en manque de main-d’œuvre et il faut en former, mais ça prend du temps puisqu’ils ont des compétences importantes. Lorsque nous aurons assez de personnel, nous pourrons enlever le temps supplémentaire obligatoire parce que ce n’est pas humain de faire ça. »
Enfin, entourant la fusion des unités de médecine et de chirurgie à l’hôpital de Thetford qui doit en principe se terminer le 15 octobre, la députée de Lotbinière-Frontenac a rappelé qu’il s’agissait d’une mesure temporaire qui avait pour but de permettre au personnel de prendre des vacances et qu’elle allait s’assurer que le tout revienne à la normale.