Une nouvelle expérience de réalité virtuelle chez Minéro

Minéro – Musée de Thetford | KB3 a procédé le jeudi 30 mai à l’inauguration de sa nouvelle expérience de réalité virtuelle ainsi qu’à la présentation des améliorations apportées à l’accessibilité du site. Ces deux projets, qui totalisent environ 190 000 $, ont été rendus possibles grâce à la participation du ministère du Tourisme, Desjardins et la Ville de Thetford Mines. 

Lors de leur passage au Centre historique de la mine King (KB3), les visiteurs pourront désormais vivre une expérience immersive en plein cœur d’une mine souterraine. « Nous avons installé cet espace dans notre galerie d’exposition sous terre, plus précisément dans la cafétéria. Nous avons fait fabriquer un meuble pour y installer huit casques de réalité virtuelle. La durée est d’environ 12 minutes. À une époque, il était possible de descendre dans les galeries souterraines à Thetford Mines. La mine Bell a fermé en 2008 et l’endroit n’est plus accessible. C’est pour cela que nous avons décidé de créer cette nouvelle offre », a mentionné le responsable des communications et du développement, Michaël Caron. 

Pour y parvenir, son équipe a fait appel à Patrick Nadeau et Caroline Hamel, qui se spécialisent dans la captation d’images en réalité virtuelle. Accompagnés des enseignants Jean-François Huard et Nadia Paquet du Département de technologie minérale au Cégep de Thetford, ils ont eu l’occasion de réaliser une semaine de tournage à la mine Lamaque de la compagnie Eldorado Gold à Val-d’Or. 

« L’un des grands défis était de trouver la compagnie minière qui accepterait de nous accueillir. Ce fut un travail un peu plus long que l’on espérait, mais tout s’est bien déroulé. Nous avons été bien reçus », a dit Patrick Nadeau. 

L’idée de départ était de filmer en 360 degrés, mais une fois sur place, il a constaté la complexité des lieux. « Il n’y a pas beaucoup de lumière et l’espace dans les galeries est assez restreint. Nous avons fait l’achat d’une caméra 180 degrés en trois dimensions et c’est avec cet équipement que nous sommes descendus sous terre. »

Le groupe a pu se rendre jusqu’à 800 mètres de profondeur en compagnie d’un guide mandaté par la compagnie. « Nous avons passé environ cinq jours dans la mine. Nous avons suivi les travailleurs. Le fait que nous ne pouvions pas faire arrêter les opérations pour tourner représentait également un défi. Il a fallu nous glisser dans les bons moments », a-t-il spécifié. 

« Avant d’arriver là-bas, nous nous étions fait une liste de tout ce que nous voulions voir et filmer. Nous avions remis cela au guide et nous avons pu nous rendre aux différents endroits », a renchéri Jean-François Huard.

Environ une heure de vidéo a ainsi pu être captée. Certaines séquences, qui se veulent plus techniques, serviront aux étudiants du Cégep de Thetford. 

À noter que les nouvelles technologies ont été utilisées pour faciliter le travail. « Lors du montage de la vidéo, nous avons eu recours à l’intelligence artificielle (IA) pour bâtir la narration. Nous avons tout de même procédé à des vérifications afin de nous assurer que les informations étaient exactes. Puis, la voix que les gens entendront a été générée par l’IA », a souligné Patrick Nadeau. 

Pour Michaël Caron, cette nouvelle expérience permettra de comparer l’ancien avec le nouveau. « La mine Lamaque est moderne et en activité. Les visiteurs pourront voir ce qui se fait aujourd’hui par rapport aux façons de faire de l’époque. Ils peuvent d’ailleurs voir la machinerie qui était utilisée dans nos mines. »

Meilleure accessibilité

Au cours des derniers mois, Minéro – Musée de Thetford | KB3 a procédé à des travaux visant à améliorer l’accès au Centre historique de la mine King aux personnes à mobilité réduite. 

Des trottoirs en béton ont été installés dans les différents secteurs du site. Des espaces de stationnement pour les personnes en fauteuil roulant ont également été aménagés près des fondations du petit moulin. 

« Pour ce qui est de l’intérieur, nous avons installé des moteurs de portes électriques et nous avons adapté deux salles de toilettes. Nous avons commencé des travaux l’an passé et ils se sont poursuivis jusqu’à tout récemment. Pour un site industriel, nous sommes fiers de pouvoir dire que nous avons un endroit accessible pour une grande majorité de gens. C’est un très bon début pour nous », a conclu M. Caron.