Un premier pas vers le redéveloppement du secteur de la mine Bell

Le gouvernement du Québec a annoncé l’octroi d’un montant de 300 000 $ pour la requalification du site de la mine Bell et du centre-ville de Thetford Mines afin de leur donner une nouvelle vocation économique, environnementale et sociale.

Estimé à 800 000 $, le projet consiste à élaborer un plan directeur d’aménagement et de redéveloppement durable. Une étude sera réalisée en vue d’évaluer le potentiel de transformer l’endroit en un quartier mixte à échelle humaine, de créer un nouvel espace vert de grande envergure et de revitaliser le centre-ville. 

Le potentiel résidentiel, commercial, manufacturier et industriel ainsi que le développement des énergies renouvelables sur le site comme le solaire, l’éolien ou la géothermie seront analysés.

« Depuis plusieurs années, je collabore activement avec les intervenants locaux pour redynamiser la ville de Thetford Mines. Nous assistons aujourd’hui au lancement d’un projet extrêmement porteur pour la mise en valeur du site de l’ancienne mine Bell et de notre centre-ville, déjà riche de son héritage industriel. On peut s’attendre à des retombées positives », a déclaré la députée de Lotbinière-Frontenac, Isabelle Lecours.  

Pour le maire Marc-Alexandre Brousseau, le redéveloppement du site de la mine Bell est un jalon important dans l’évolution de la ville de Thetford Mines. « Nous avons l’occasion de requalifier un site industriel minier en plein cœur du centre-ville et qui est en faillite depuis 2008. L’étude nous permettra de réfléchir à ce que nous voulons exactement, de quelle manière nous allons le faire et de prévoir toutes les phases de développement. C’est un secteur qui a beaucoup de potentiel et nous devons prendre le temps d’élaborer le projet correctement. »

La reconnexion du site de la mine Bell avec le reste du territoire, notamment le quartier Mitchell, sera également étudiée. « Nous ne sommes pas encore en mesure de dire exactement comment cela pourrait se produire, car il pourrait y avoir des enjeux techniques, mais l’étude va justement servir à déterminer ce qui est réalisable. Pour le moment, il est prématuré d’avancer quoi que ce soit, mais nous allons y réfléchir », a ajouté le maire Brousseau.  

Dans le cadre de ce projet, la Société Asbestos, filiale de la compagnie minière Mazarin, a remis à la Ville un total de 41 terrains d’une valeur d’environ 2 millions $. Elle a ensuite signé des ententes permettant à celle-ci de développer des terrains lui appartenant. « Nous avons procédé ainsi afin de conserver le passif minier. Il s’agit de la même stratégie utilisée pour d’autres projets sur nos sites », a précisé son président, Guy Bérard.  

Pour le maire Brousseau, les terrains qui seront un jour remis en circulation pourront générer à la fois des retombées économiques grâce aux activités qui s’y dérouleront, ainsi que des revenus pour la Ville via les taxes qui seront perçues.

Enfin, il estime qu’il est très important que le plan d’action sur l’amiante et la table de concertation puissent continuer d’exister afin de réaliser tout le travail à venir de manière ordonnée. « J’ose espérer que, dans quelques décennies, les gens diront que nous avons vu juste, que nous avons fait les choses correctement et qu’il est magnifique de voir la ville se redévelopper de cette façon, alors qu’aujourd’hui, lorsque l’on parle de la mine Bell, l’image qui en ressort est celle d’un site abandonné qui ne reprendra jamais vie. »