Près de 800 grévistes devant le bureau d’Isabelle Lecours

Près de 800 syndiqués du milieu de l’enseignement de la région, affiliés au Front commun, se sont déplacés mardi matin devant le bureau de comté de la députée de Lotbinière-Frontenac, Isabelle Lecours, situé sur la rue Notre-Dame à Thetford Mines.

Leur intention était de lui signifier leur détermination à obtenir de meilleures conditions de travail. « Votre gouvernement est responsable de cette mobilisation puisqu’il refuse de nous proposer des offres à la hauteur des besoins pressants de tous les travailleurs et les travailleuses de la fonction publique », a mentionné d’entrée de jeu Geneviève Fortier, présidente du Syndicat de l’enseignement de L’Amiante. 

Elle a ajouté que les tâches actuelles sont trop lourdes, que le travail au quotidien n’est pas valorisé, puis que les employés et les employées de l’État ont besoin d’air. « Arrêtez de faire la sourde oreille à nos demandes. Nous avons des solutions. Il faudrait seulement prendre le temps de les écouter et de cesser de miser sur vos priorités. Nous sommes dans la rue aujourd’hui pour notre avenir, pour le bien de nos proches et pour cesser l’exode de nos collègues vers le privé. »

Mme Fortier a aussi déclaré que la lutte actuelle est pour les 78 % de femmes qui œuvrent dans le secteur public et qui se tiennent debout pour que cesse la discrimination salariale. « Nous croyons que c’est notre devoir et notre responsabilité collective de nous assurer que le réseau public puisse se refaire une santé. » 

Pour sa part, la déléguée syndicale du personnel professionnel au Centre de services scolaires des Appalaches (CSSA), Mélanie Laroche, a signifié que les membres souhaitent améliorer leurs conditions de travail pour offrir des services de qualité à la hauteur de leurs compétences. « Trop souvent, on nous demande toutes sortes de tâches de plus en plus lourdes. Prendre le temps avec nos élèves, les parents, les enseignants et les éducateurs est notre souhait afin d’exprimer notre savoir au maximum. »

Les offres gouvernementales actuelles sont inacceptables aux dires de la présidente du Syndicat du personnel du soutien au CSSA, Manon Truchon. « Depuis de nombreuses années, nous n’arrivons pas à attirer et à retenir nos membres qui pourraient être un plus pour nos réseaux. Nous n’avons ni le salaire ni les conditions gagnantes présentement. Nous sommes à la croisée des chemins. »

Elle a également soutenu que ses membres ne sont plus en mesure d’offrir des services de qualité aux élèves. « Qu’attendez-vous pour changer tout cela? Nos revendications sont justifiées et apportent des solutions. Ce n’est pas le syndicat qui fait ses demandes, ce sont vos employés qui sont aussi des parents et des contribuables québécois. »

Enfin, le président du Syndicat des enseignants et des enseignantes du Cégep de Thetford, Martin Cloutier, a souligné que les offres gouvernementales représentent un recul important pour les conditions de travail de ses membres. « Vous proposez un appauvrissement pour l’ensemble des travailleuses et des travailleurs du secteur public. Nos conditions sont devenues insoutenables pour plusieurs d’entre nous. Nous subissons un alourdissement de nos tâches chaque année. Il faut que ça cesse! »