Mont Grand Morne : les propriétaires ouverts à des pourparlers

Les propriétaires des terres privées ancestrales donnant accès au Mont Grand Morne situé à Sainte-Clotilde-de-Beauce disent comprendre la déception des randonneurs qui n’ont plus le droit de fréquenter l’endroit depuis le 1er juillet. Ces derniers, qui désirent conserver l’anonymat, se disent ouverts à des pourparlers visant à permettre la réouverture du site.

Ils ont d’abord tenu à préciser que cette situation est la conséquence du non-renouvellement des baux avec la Municipalité qui assurait la gestion des lieux. Initialement, les ententes avaient été signées il y a 25 ans et se terminaient le 31 décembre 2023. Les propriétaires avaient accepté d’accorder un sursis de six mois. 

En entretien avec le Courrier Frontenac, le maire Gérald Grenier a mentionné que le manque de main-d’œuvre et les coûts rattachés à l’entretien du site sont à l’origine de la décision du conseil municipal de ne pas renouveler les baux de location.

Les propriétaires se réjouissent d’avoir pu rapidement signer des ententes de gré à gré avec le club d’escalade et l’association de vol libre puisque leurs membres sont couverts par leurs propres assurances. Ils ont rappelé que l’association de vol libre a toujours grandement participé à l’amélioration et à l’entretien du chemin du Mont Grand Morne utilisé par les usagers en collaboration avec la Municipalité.

Ils ont également tenu à préciser que les gens qui s’aventureront sur le site malgré l’interdiction le feront à leurs risques et périls et qu’ils ne pourront pas les tenir responsables en cas d’accidents.

« Actuellement, nous ne pouvons pas préciser à quel moment le site sera de nouveau accessible aux randonneurs. Le maillon de la confiance avec la Municipalité de Sainte-Clotilde-de-Beauce a été brisé par différentes situations ayant eu lieu principalement dans la dernière année. Nous serons disposés à permettre de nouveau l’accès à notre magnifique bien patrimonial après discussions et ententes avec des gens qui partagent nos valeurs tels que le respect, la collaboration et la transparence. »

Avant d’aller de l’avant dans de nouveaux droits d’accès et signatures de baux, les propriétaires affirment devoir prendre en charge et maîtriser des demandes qui ont été déposées auprès de la Commission de protection du territoire agricole de Québec, et ce, sans leur accord ni consultation, tout en rappelant que le site est en marge d’érablières et de productions acéricoles actives. Ils n’ont toutefois pas voulu donner plus de détails à ce sujet.

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« Nous sommes nous aussi des amoureux de plein air et de la nature. C’est une fierté en tant que propriétaires de pouvoir exprimer notre admiration envers la montagne. […] Notre but n’est pas d’arrêter tout cela, mais de continuer en prouvant que le Mont Grand Morne peut être un exemple de cohabitation entre l’agriculture, le plein air et la nature, puis que cela se fasse dans le respect. Nous sommes des gens de bonne foi », ont-ils conclu.