Le syndicat des employés de la SAAQ déplore la réduction des heures d’ouverture

Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) dénonce la fermeture partielle des centres de services en région de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ).

Du 2 décembre 2024 au 21 mars 2025, la succursale de Thetford Mines fermera ses portes une journée par semaine, soit le mardi, afin de permettre aux employés de répondre aux appels téléphoniques provenant de partout en province. De plus, il sera obligatoire de réserver des plages horaires avant de se déplacer.

Le SFPQ rappelle que cette diminution des heures d’ouverture survient dans un contexte d’augmentation des plaintes de 83 % à la SAAQ, tel que dénoté par le Protecteur du citoyen. L’une des raisons serait l’impossibilité pour des clients s’étant déplacés d’obtenir le service attendu. 

« Cette décision nuira au maintien d’une offre accessible aux citoyens, plus particulièrement pour ceux résidant en région. Elle survient dans une conjoncture d’austérité et de surcharge de travail de nos membres. En limitant davantage la possibilité d’obtenir des services en personne, la SAAQ s’expose à une multiplication des plaintes, mais aussi à une dégradation de l’offre », a déploré le président régional Québec Chaudière-Appalaches du SFPQ, Norman Paradis.

Il estime que la plateforme numérique SAAQclic, qui devait décharger les centres de services, a plutôt eu l’effet contraire. « En mai dernier, nos membres signalaient que l’achalandage avait connu une hausse importante alors que plusieurs personnes sont dans l’incapacité d’utiliser les services en ligne. »

De plus, il est d’avis que cette diminution de l’accès aux bureaux de la SAAQ survient alors que le gouvernement de la CAQ demande des efforts de restrictions budgétaires aux ministères, provoquant des réductions d’heures observées également dans d’autres secteurs publics. « Réduire les budgets sans affecter l’embauche de nouveau personnel ou l’offre aux citoyens relève de la pensée magique. On ne peut pas promettre d’un côté de meilleurs services en région et, de l’autre côté, contraindre la population à prendre rendez-vous ou réduire l’accès aux centres locaux », a dit M. Paradis.

Selon lui, le gouvernement doit agir de façon responsable et prévoir les sommes nécessaires pour assurer un accès à des services publics de proximité de qualité dans notre région. « Les orientations gouvernementales en vue de réduire le budget des ministères et organismes entraîneront un système à deux vitesses. Les grands centres bénéficieront de services de proximité plus humains alors que les citoyens des régions devront se contenter des technologies de l’information comme SAAQclic. »