Le Domaine Wolfestown offrira un écotourisme en pleine nature

Le Nirvana de la faune, un centre de réhabilitation et d’observation des animaux situé à Stratford, sera relocalisé à Saint-Jacques-le-Majeur-de-Wolfestown au cours de l’hiver. Le projet qui s’appellera le Domaine Wolfestown proposera la location de trois chalets aux visiteurs. Les promoteurs prévoient également bonifier l’offre d’hébergement au cours des prochaines années.

Ayant acquis le ­Nirvana de la faune en 2019 après y avoir été employée pendant cinq ans, ­Jade-Anael ­Anctil-Guay savait dès le départ que le refuge ne resterait pas à son emplacement initial à long terme puisque ­celui-ci n’avait pas l’espace nécessaire à son développement. Le nouvel endroit offrira également aux animaux un milieu de vie en pleine nature.

«  Nous avons changé le nom [il s’appelait auparavant le ­Pavillon de la faune] et amélioré les installations en attendant de savoir où nous pourrions déménager les animaux. Ça fait à présent un an que nous travaillons sur le projet actuel dans le but d’aménager deux terrains qui se trouvent près de chez moi sur le 4e ­Rang à ­Saint-Jacques-­le-Majeur », a expliqué la propriétaire en entrevue avec le ­Courrier ­Frontenac.

La construction des chalets s’est amorcée il y a quelques semaines. L’objectif est de permettre aux gens d’observer les animaux au travers d’une vitrine ainsi que dans les sentiers par l’entremise d’une visite guidée. Cette offre sera d’ailleurs unique dans la région. L’établissement similaire le plus près se trouve à plus de cinq heures de route.

«  Les visiteurs pourront découvrir nos animaux qui se trouveront dans nos grands enclos, dans la forêt et un peu partout, soit nos renards, nos chevreuils, nos daims, nos cerfs rouges, nos cougars, nos loups, etc. Nous allons aussi offrir une section fermette avec des poneys, des chèvres, des moutons et des lapins, notamment. »

Les terrains où sera situé le refuge à ­Saint-Jacques-­le-Majeur appartenaient à trois des actionnaires du domaine. L’investissement pour la construction des enclos et des chalets ainsi que leur aménagement devrait tourner autour de 780 000 $. Avec le terrain et les animaux, il s’agit d’un projet évalué à environ 1,2 million $. Le développement devrait éventuellement nécessiter l’embauche d’employés pour l’entretien des animaux, du terrain et des chalets.

Bien que les partenaires commencent pour l’instant avec trois chalets, ils ont l’intention de continuer à développer l’offre avec des yourtes, des dômes et une section camping. Le but est de proposer plusieurs volets à la clientèle. « C’est sûr qu’il y a beaucoup de choses pouvant être réalisées pour ce projet. ­Est-ce que nous pourrions avoir des activités d’hiver comme des traîneaux à chiens par exemple ? ­Il y a plusieurs possibilités, mais pour le moment nous allons nous concentrer sur les chalets locatifs », a indiqué ­Mme ­Anctil-Guay.

Cette nouvelle offre sera un gros plus puisqu’en étant seulement un centre de réhabilitation et d’observation, il était difficile de subvenir financièrement aux besoins du refuge, ­a-t-elle précisé. « Ça représente un coût important, entre autres, avec l’achat du lait pour les animaux, les soins vétérinaires et les vaccins avant leur remise en liberté. Développer nos sources de revenus nous donnera l’occasion de réhabiliter un plus grand nombre d’animaux. »

Il était difficile pour elle d’établir une date d’ouverture du ­Domaine ­Wolfestown, mais ­celle-ci devrait se faire au cours de l’hiver. « ­Il est important de souligner que nous voulons garder la voie de la réhabilitation. Pour moi, le but en faisant l’acquisition du ­Nirvana de la faune a toujours été de relâcher le plus d’animaux possible. Nous en sommes à une centaine par année actuellement. Nous ne souhaitons pas devenir un zoo, mais demeurer un refuge pour les animaux dans le besoin. C’est ce que nous voulons continuer à faire et même bonifier avec l’ajout de chalets locatifs », a conclu ­Mme ­Anctil-Guay.