Le Centre communautaire Marie-Agnès Desrosiers a de nouveaux propriétaires

L’entreprise ­Immo ­DJM vient de se porter acquéreur du ­Centre communautaire ­Marie-Agnès ­Desrosiers situé sur la rue ­Notre-Dame ­Ouest à ­Thetford ­Mines. Ce bâtiment, qui était en vente depuis septembre 2022, appartenait à la ­Corporation de développement communautaire (CDC) des ­Appalaches.

Les promoteurs locaux ­David ­Vincent, ­Josée ­Durand et ­Mathieu ­Cliche souhaitent conserver la vocation communautaire de l’immeuble qui comprend quatre étages. Les organismes présents pourront continuer d’occuper leurs locaux. Le dernier palier qui est vacant sera quant à lui converti afin d’y aménager onze chambres meublées pouvant accueillir des étudiants et des travailleurs de façon temporaire. Le projet prévoit aussi une cuisine, un salon et plusieurs salles de bain.

«  L’immeuble était disponible pour être vendu et il n’y avait pas beaucoup d’acheteurs. Nous avons vu une opportunité de l’acquérir. Il est important pour nous de contribuer à la revitalisation du ­centre-ville et l’une des façons d’y parvenir est l’ajout d’un volet locatif parce que c’est un besoin qui est régional  », a mentionné ­Mathieu ­Cliche au ­Courrier ­Frontenac .

Plusieurs travaux seront à prévoir au cours des prochains mois. Les investissements pourraient se chiffrer autour des 500 000 $. «  ­Nous sommes actuellement en soumission. Nous voulons donner de l’amour à la bâtisse, tout en respectant les règles en place puisqu’il s’agit d’un bâtiment patrimonial « , a ajouté ­David ­Vincent.

D’après ­Mathieu ­Cliche, les nouveaux programmes d’aide visant à redynamiser le ­centre-ville de ­Thetford ­Mines ont énormément pesé dans la balance. «  ­Si le rabais de taxes n’avait pas été en place, nous n’aurions pas pu aller de l’avant. À mon avis, la ­Ville a été visionnaire. Il est clair que pour revitaliser ce secteur, ­au-delà des événements, il faut que des gens y demeurent. C’est l’une des raisons qui nous motivent à réaliser ce projet.  »

Maintenant que la transaction est officielle, ­Josée ­Durand souhaite que les travaux se réalisent le plus rapidement possible. «  ­Idéalement, nous aimerions pouvoir accueillir les nouveaux locataires au cours de l’été. Je pense qu’ils seront heureux avec nous parce que nous sommes des gens qui aiment relever les défis et notre souhait est de les garder longtemps. Pour nous, il n’y a que des solutions. Ce sera merveilleux.  »

UN ­DÉNOUEMENT ­HEUREUX

Pour la présidente du conseil d’administration de la CDC, Bianca Garon, la vente de l’immeuble est un énorme soulagement puisque l’avenir de l’organisme était compromis. «  ­Nous perdions de l’argent parce que les locaux n’étaient pas tous loués. De plus, les frais inhérents à cette grande bâtisse sont importants. Les membres ont donc voté lors d’une assemblée générale en faveur de sa mise en vente afin de nous enlever tout ce poids. « 

Mme Garon a tenu à préciser que ce dossier a été complexe à gérer. «  ­Le terrain appartenait à notre organisation, par contre, il y avait une clause qui nous obligeait à obtenir l’accord du ­diocèse de ­Québec pour procéder à la vente. Cela a été problématique. Nous avons perdu des offres et ce fut très long avant que ce soit réglé. Nous avons finalement dû lui remettre des sommes pour qu’il puisse nous laisser le terrain.  »

Elle estime que l’acquisition du ­Centre communautaire ­Marie-Agnès ­Desrosiers par l’entreprise ­Immo ­DJM est un dénouement heureux puisque les organismes pourront continuer d’occuper leurs locaux respectifs.