Éric Duhaime fait un arrêt à Thetford Mines

Le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), Éric Duhaime, était de passage à Thetford Mines le jeudi 7 novembre dans le cadre d’une tournée de distribution d’autocollants Mon char, mon choix. 

Le PCQ souhaite l’implantation d’un moratoire sur le règlement interdisant la vente de véhicules neufs à essence dès 2035. « Il y a eu une consultation publique cet été durant les vacances de la construction. Heureusement, nous l’avons vu passer et nous avons présenté un mémoire de 40 pages contre cela », a mentionné M. Duhaime au Courrier Frontenac.  

Son équipe a lancé un mouvement afin d’obtenir l’appui de la population. « Plus de 40 000 Québécois ont déjà signé notre mémoire en ligne. […] Le Parti libéral du Québec s’est même rallié à notre position, alors qu’il était favorable à celle de la Coalition avenir Québec. C’est la preuve que, lorsque l’on fait quelque chose, parfois il y a des résultats », a-t-il dit.  

Éric Duhaime a soutenu ne pas être contre les voitures électriques. « Je conduis actuellement un véhicule hybride et j’en suis très satisfait. Cela étant, ce ne sont pas tous les consommateurs québécois qui ont 75 000 $ pour acheter une voiture électrique. Le gouvernement est en train de retirer les subventions pour ce type de véhicule en plus. Il veut aussi mettre en place des tarifs contre ceux provenant de la Chine afin qu’ils coûtent plus cher. À un moment donné, il faut penser à la capacité de payer des gens. »  

D’après le chef du PCQ, il y a également la réalité des régions. « Il y a des citoyens pour qui le transport en commun n’est pas une option. Leur voiture n’est pas un luxe et ce n’est pas parce qu’ils sont des pollueurs. Ce sont des parents qui en ont besoin pour se déplacer et parfois les distances font en sorte que la voiture électrique n’est pas une alternative viable et intéressante pour eux. »  

Éric Duhaime croit en l’importance de prendre un pas de recul. « Nous ne savons pas avec quel combustible nous allons nous promener dans 10 ou 15 ans. Présentement, il y a toutes sortes d’hypothèses. Est-ce que ce sera avec de l’hydrogène, des carburants synthétiques, de l’électricité ou est-ce que nous continuerons à utiliser l’essence en diminuant nos émissions grâce aux nouvelles technologies? »  

À son avis, l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis jouera également un rôle dans les prochaines années. « Il va cesser d’investir dans la filière batterie et celle des voitures électriques. Quel impact cela aura-t-il sur le Québec? Ce n’est pas nous qui allons déterminer le marché et influencer les constructeurs automobiles de la planète. Si nous sommes isolés, est-ce que cela veut dire que les consommateurs et les automobilistes québécois payeront encore plus? Je pense que c’est un message important à envoyer à tout le monde. »  

« Pour beaucoup de gens, l’achat d’une voiture représente la plus grosse décision financière de leur vie. Est-ce qu’on peut les laisser choisir ce qu’ils veulent? Ce n’est pas au gouvernement de faire cela. Il y a quelque chose de très intime et personnel dans le choix de notre véhicule. Nous sommes déjà assez contrôlés pour toutes sortes de choses, nous disons de laisser la population libre de choisir ce qu’elle veut », a conclu M. Duhaime.