Découverte des coulisses de la ferme Champ Gauche

Les installations de la ferme Champ Gauche de Saint-Jacques-de-Leeds, productrice de plus de 40 variétés de fruits, de légumes et de micro-pousses certifiés biologiques, étaient accessibles à toute la population, le dimanche 8 septembre, dans le cadre des Portes ouvertes de l’Union des producteurs agricoles (UPA). Cet événement coïncidait également avec un anniversaire pour l’entreprise qui fête ses cinq ans d’existence.

Les visiteurs ont pu découvrir l’intérieur des serres et apprendre leur fonctionnement. Des kiosques comprenant les produits de la ferme avaient notamment été aménagés. D’autres partenaires étaient aussi présents. Une offre alimentaire avec poutine et salade repas était disponible pour combler les fringales, alors que des activités avaient été organisées pour les enfants.

Les propriétaires Mathilde Tremblay-Grenier et Josiane Jean avaient proposé leur candidature dans le cadre de cet événement afin de permettre aux gens de découvrir leurs installations à l’approche de l’automne. « Depuis notre arrivée, nous faisions une activité au printemps où nous invitions la population et il y avait une belle réponse. Nous avions toujours voulu en faire une à l’automne, mais c’est quand même très demandant puisque nous sommes en pleine saison. La journée Portes ouvertes nous amenait toutefois un prétexte pour le faire, avec une organisation déjà établie », a affirmé Mathilde lors d’une entrevue réalisée avant le 8 septembre.

Les deux entrepreneures aimeraient bien répéter l’expérience l’an prochain, sans évidemment que ce soit pour l’événement de l’UPA puisque celui-ci se transporte à différents endroits chaque année. « Nous voudrions refaire quelque chose à la même période. Ça fait aussi partie de notre modèle d’affaires d’être une entreprise de proximité en allant à la rencontre des gens et en les faisant venir chez nous. Ce sera la première fois en cinq ans que nous allons offrir une visite des serres, donc ça amène un élément de curiosité », a soutenu Mathilde.  

« Les gens étaient habitués d’aller dans les serres lorsque c’était la Jardinerie du Canton. Ça leur permettra de voir ce que nous faisons et d’expliquer pourquoi il n’est habituellement pas possible d’y entrer », a pour sa part indiqué Josiane. 

DEPUIS 2019

C’est en 2019 que Mathilde et Josiane ont acquis les installations de la Jardinerie du Canton sur la rue Principale à Saint-Jacques-de-Leeds afin de lancer leur entreprise maraîchère biologique. À l’origine, c’est l’incubateur agroalimentaire, situé dans le secteur Sacré-Cœur-de-Marie à Adstock, qui les a amenées dans la MRC des Appalaches, mais l’opportunité d’acheter leurs propres infrastructures s’était finalement présentée. 

Il s’agissait d’un véritable changement de vocation pour celles qui étaient alors établies à Québec après y avoir réalisé leurs études. Mathilde possède en effet une formation en architecture et Josiane en droit. Cette dernière travaillait encore dans son domaine lors des débuts de leur entreprise. « D’où le nom que nous avons choisi puisque nous sommes tout droit sorties du champ gauche! Nous avons effectué cette réorientation de carrière pour aller dans un domaine qui représentait un peu plus nos valeurs », a noté Josiane. 

Bien qu’elles soient immédiatement tombées en amour avec la région, l’une de leurs craintes venait du fait qu’elles ne provenaient pas d’ici et qu’elles n’y avaient pas de réseau. « Finalement, nous l’avons développé, puis les gens ont été super gentils et vraiment accueillants », a souligné Mathilde.

Au départ, leur entreprise était strictement une ferme maraîchère. Au fil des ans, les propriétaires ont diversifié leur offre en ajoutant la transformation alimentaire de leurs surplus invendus (salades repas, humus, trempettes, vinaigres, ketchups, etc.). Elles ont aussi ajouté un volet de micropousses et de fleurs comestibles biologiques. Les entrepreneures se sont installées l’automne dernier dans l’ancien BMR de Saint-Pierre-de-Broughton afin de soutenir leur croissance du côté des micropousses et des fleurs comestibles. Le bâtiment leur a permis d’obtenir davantage d’espace et celui-ci est plus facile à tempérer, ce qui est favorable à ce type de culture. 

En plus de la distribution d’environ 200 paniers chaque semaine, leurs produits sont livrés dans une centaine de restaurants des régions de Québec et Montréal ainsi qu’entre les deux. Ils se retrouvent aussi dans une trentaine de points de vente de la province. Les propriétaires proposent également un kiosque libre-service et une boutique en ligne. 

Outre Mathilde et Josiane, l’entreprise emploie six personnes au travail maraîcher, à la vente, à la transformation et à la livraison. Les serres sont à présent utilisées à l’année avec l’offre de paniers d’été et d’hiver.