Le Parti québécois lancera le grand chantier de l’indépendance alimentaire
La candidate du Parti québécois dans Lotbinière-Frontenac, Louise Marchand, est heureuse de partager la vision de sa formation politique en matière d’agriculture.
« Plus nous serons maîtres de la production agricole chez nous, mieux nous serons outillés contre ce qui se passe dans le reste du monde, et plus nous serons en mesure de contrôler les prix et les coûts des produits. Pour le bien de nos producteurs et de tous les Québécois, nous devons sérieusement passer à l’action et chercher à atteindre une réelle indépendance alimentaire », a-t-elle déclaré.
En premier lieu, les terres agricoles doivent être mieux protégées contre les promoteurs et autres intérêts étrangers ou financiers. « Nous nous engageons à modifier la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles pour que cesse, autant que possible, le dézonage. L’accaparement des terres étant un problème bien réel, la superficie que pourra détenir un non-agriculteur sera aussi encadrée par la loi, et de sévères pénalités seront imposées aux spéculateurs qui n’exploitent pas les terres. En revanche, il y aura des incitatifs pour quiconque entreprend de cultiver une terre se trouvant en friche », a expliqué Mme Marchand.
Le Parti québécois compte également appuyer résolument les entreprises pour qu’elles soient moins vulnérables aux aléas de l’économie. « L’État a un rôle à jouer. Sous notre gouvernement, 70 % de la nourriture servie dans les écoles, les hôpitaux, les cafétérias des ministères et toutes les autres institutions publiques proviendra du Québec. C’est notre objectif, et il est ferme, sans faire de jeu de mots », s’est amusée la candidate.
Celle-ci a par ailleurs indiqué que sa formation politique misera énormément sur l’automatisation et les nouvelles technologies, qui peuvent bien sûr alléger la tâche déjà lourde des producteurs, en plus de réviser en profondeur les programmes de gestion de risques afin de les adapter aux réalités actuelles des entreprises du secteur agricole.
« Être agriculteur, être producteur, prendre la relève d’une entreprise, ça coûte cher. Ces dix dernières années, la valeur des terres a plus que triplé. Et, oui, une moissonneuse-batteuse, ça vaut des centaines de milliers de dollars. Nous mettrons donc en place un prêt à long terme pour l’acquisition d’actifs agricoles, à taux fixe et bas. De plus, nous appuierons le transfert des fermes vers la relève en octroyant des incitatifs fiscaux aux vendeurs, le cas échéant. Nous adapterons, aussi, les programmes d’aide financière à l’établissement des jeunes en agriculture, et nous serons attentifs aux besoins des nouveaux agriculteurs, qui privilégient souvent les plus petits volumes », a ajouté Louise Marchand.