Ghislain Hamel quitte après 20 ans de vie politique
C’est avec le sentiment du devoir accompli que le maire de Saint-Jean-de-Brébeuf, Ghislain Hamel, quittera la vie politique après y avoir consacré les 20 dernières années. Il aura été élu à la mairie à cinq reprises, dont trois sans opposition.
« J’ai 72 ans et je me dis qu’un regard nouveau dans une administration municipale ou autre c’est toujours bon. C’est ce qui fait en sorte que j’ai décidé de ne pas renouveler mon mandat », a-t-il mentionné au Courrier Frontenac.
Il estime que tout ce temps en politique active a passé très vite. « Avant de me présenter en 2001, cela faisait déjà cinq ans que j’assistais aux délibérations du conseil municipal et je me disais qu’il était possible de changer certaines choses. J’ai donc déposé ma candidature. J’ai toutefois avisé dès le commencement que je n’étais pas là pour gérer le quotidien, mais bien pour aller de l’avant avec le village. »
Il s’est alors concentré à réaliser le projet d’asphaltage du chemin Craig qui était déjà sur la table. « À Saint-Jean-de-Brébeuf, il n’y avait jamais eu de règlement d’emprunt. Une personne qui veut s’acheter une maison va se prendre une hypothèque et la payer sur 20 ou 25 ans. Pourtant, c’est la même chose pour une municipalité. Donc, nous avons emprunté pour procéder aux travaux », a raconté M. Hamel.
Le déménagement du bureau municipal est un projet qui retient également son attention. « Il était situé à ce moment dans une maison privée. Nous l’avons transféré dans la salle municipale. Cela a été un gros changement. Les gens ont pu y venir plus facilement. »
M. Hamel souligne aussi l’achat de terrains grâce à l’appui financier provenant du Pacte rural. « La Municipalité n’en détenait aucun. Il y en avait un beau dans le périmètre urbain où l’ancien moulin à scie. Nous l’avons acquis pour faire un développement touristique. Finalement, il ne s’est pas réalisé, mais la rue demeure et il reste encore des terrains à vendre. Nous avons conservé une bande le long de la rivière Boislard pour en faire un sentier pédestre. »
Selon lui, l’acquisition de l’ancienne église au coût de 1 $ pour la transformer en centre communautaire est une belle réalisation. « Elle a été complètement rénovée grâce à une aide financière de 100 000 $ du gouvernement fédéral. Nous payions environ 9000 $ par année en mazout. Une fois les travaux finalisés, notre facture a diminué à plus ou moins 1500 $. Cela en valait la peine. À compter de la fin du mois, le chauffage de la bâtisse sera entièrement à l’électricité. »
Le maire sortant se dit fier de tout le travail qui a été réalisé au fil des ans. « Quand je suis arrivé, Saint-Jean-de-Brébeuf n’avait pas une bonne réputation. Il y avait eu dans le passé plusieurs chicanes entre familles. J’ai tenté de diverses façons de changer cela. Nous avons organisé un bazar au village avec plusieurs artistes et artisans. Cela a duré six ans. Nous avions bon an mal an autour de 500 visiteurs. »
Pendant sa carrière politique, Ghislain Hamel a aussi été préfet de la MRC des Appalaches. « J’ai réalisé deux mandats comme préfet actif et deux autres à titre de suppléant. Nous avons entre autres procédé au changement de nom de la MRC et à l’achat du condo où nous sommes actuellement. Nous étions situés autrefois à Black Lake. Nous avons aussi relocalisé le CLD (aujourd’hui la SDE) dans le même bâtiment, en plus de procéder à l’embauche d’une nouvelle directrice générale. »
Enfin, M. Hamel souhaite que sa municipalité puisse continuer à se développer. Celui-ci a bon espoir que l’arrivée de la fibre optique pourra y contribuer. Il a d’ailleurs offert son aide à la personne qui le succédera afin d’assurer une belle transition au conseil municipal.