Bangkok, plaque tournante de l’Asie
VOYAGE. Un long périple de 30 heures de vol, deux escales à New York et Tokyo, pour atterrir à trois heures du matin, heure locale, dans cette ville mythique qui ne laisse personne indifférent.
Au beau milieu de la nuit, pas question d’aller dormir. Mon horloge biologique me laisse entendre qu’il n’est que 15 heures. Un voyage en ville s’impose de lui-même.
Quelle surprise! La ville grouille de vie. Les restaurants sont invitants. Pourquoi pas tout de suite me laisser tenter par le goût de Bangkok! La cuisine de rue, quelques tables, des bancs. Heureusement que le menu affiché sur le mur présente des photos des plats à commander. Je pointe du doigt celui qui me semble le plus appétissant. Mon premier Pad Thaï. Wow. Ça, c’est asiatique. Du goût! Des épices! L’ambiance! Et le prix : seulement 60 baths, deux dollars!
À ce prix-là, pourquoi se priver? Bangkok sera une expérience culinaire… épicée! Le poulet au curry rouge était délicieux, mais j’ignorais que le curry restait aussi longtemps en bouche! CHAUD! J’ai appris que si l’on n’aime pas les mets trop relevés, il faut retenir deux mots très importants : « NO SPICY ». À dire au moment de commander, à répéter avant que le serveur ne parte dans la cuisine, car celui-ci a tendance à oublier. Peut-être aime-t-il voir les réactions des touristes… Ha oui, les additions ont aussi une tendance relevée : vérifiez votre facture, car les erreurs sont fréquentes, et pas en notre faveur, évidemment.
Bangkok, c’est bien sûr plus que de la bouffe. La majorité des attraits est regroupée le long du fleuve Chao Phraya. Le Palais Royal (royal vous dites? Il porte bien son nom), Wat Pho et son immense Boudha couché, le temple Wat Arun, magnifique au coucher de soleil. Je manque de temps pour tout voir. Pour les transports, j’ai utilisé le bateau taxi. Seulement 15 sous, il faut donc bien remplir le bateau pour rentabiliser le voyage. Tout l’espace est occupé par des passagers debout, entassés, le vacarme est incroyable, la boucane entre par l’arrière et ça pue le diesel! On peut dire que je suis intégré à la population locale. Autour de moi, les Thaïs me regardent et sourient… Je me contorsionne pour me pincer… Je suis à Bangkok!
Qui dit Bangkok dit immanquablement massage. Le touriste que je suis est facile à convaincre d’accepter un bon massage de pieds! On ne se rend pas compte à quel point une journée de visites peut être dure. Mes pauvres orteils. Il faut dire qu’on n’a pas à marcher longtemps : Thaï Massage, Thaï Massage, Thaï Massage. Partout dans les rues, elles sont là avec leur bel accent à répéter ces mots pour nous attirer.
Je me laisse tenter, après tout, un moment de relaxation sera le bienvenu… Erreur. Une fois bien installée et les pieds tout huilés, c’est le supplice qui commence! Pendant 30 minutes, au son de mes Outch, Ayoye et quelques autres petits cris de douleur impossible à décrire, je vous assure qu’elle a su trouver tous les points sensibles de mes pieds. Enfin c’est fini, mais non! Elle m’offre en bonus un massage du cou et de la tête! J’en ai eu pour mon argent! Cent vingt baths, soit environ quatre dollars pour une remise en forme complète des pieds, du cou et de la tête! Incroyable. Le massage Thaï complet d’une heure est offert à 200 baths. Comment résister?
À Bangkok, il y a toujours quelque chose qui attire mon attention, chaque son, chaque odeur, chaque regard, chaque contact avec les gens est merveilleux et si différent, je viens de découvrir l’autre côté de la planète. Et pourquoi pas vous?