Ne soyez pas aussi victimes du Web
Le Comité d’appui aux travailleurs et travailleuses accidentés des Appalaches (CATTARA) et l’Association coopérative d’économie familiale Appalaches-Beauce-Etchemins (ACEF-ABE) unissent leur voix pour inviter les victimes d’accidents du travail ou de la route à bien s’informer avant de remettre leur dossier entre les mains du premier groupe venu.
Pour la directrice de CATTARA, Nancy Laliberté, il est assez fréquent qu’en situation de vulnérabilité et devant les grosses machines que sont la CNÉSST et la SAAQ, une personne se sente dépassée et recherche le spécialiste qui prendra sa cause en main, sans même penser à vérifier les coûts. «On choisira bien souvent le premier nom qui apparaît sur Internet. Et c’est là qu’on risque de se faire avoir», dit-elle.
À ce sujet, Mme Laliberté cite le cas de Jonathan (nom fictif pour préserver l’anonymat), qui lui a été confié par l’ACEF. Celui-ci devait verser près de 2000 $ à l’un de ces groupes dénichés sur le Web, afin qu’il prenne en charge son dossier. De plus, il s’engageait à leur remettre 30 % du montant des indemnités qu’il percevrait.
«Or, le seul travail exécuté, par les soi-disant spécialistes, fut le dépôt d’une contestation de décision auprès de la SAAQ. Une tâche que nous accomplissons à CATTARA, lors d’une ouverture de dossier, pour 5 $. De là l’importance de vérifier, en premier lieu, s’il existe une ressource locale qui peut faire le travail», explique Mme Laliberté.
De manière générale, l’ACEF invite la population à la prudence avant de faire affaire sur Internet. «Des outils de marketing et un site Web attractif ne sont pas un gage de qualité des services, souligne François Décary, directeur de l’organisme. Assurez-vous, poursuit-il, d’avoir de bonnes références et soyez vigilant avant de fournir vos informations bancaires ou de procéder à un paiement.»
Enfin, M. Décary conclut sur l’importance de se donner un moment de réflexion avant de signer un contrat et de prendre du recul ce qui permet souvent de prendre de bonnes décisions. «En cas de doute ou si vous avez pris des engagements, contactez votre association de consommateurs, vous avez peut-être des recours.»