Les chèques bonifiés sont en route
ÉCONOMIE. Aujourd’hui, les familles canadiennes recevront leur part de la Prestation universelle pour la garde d’enfants (PUGE).
Universelle dans la mesure où elle s’applique de la même façon pour tous. Cela veut dire que les familles qui ont un faible revenu, comme élevé, recevront le même montant. Celui-ci s’applique plutôt en fonction de l’âge des enfants.
Le 31 octobre 2014, on avait annoncé que cette prestation serait bonifiée et élargie pour qu’un montant soit prévu pour les enfants âgés de 6 à 17 ans. Ainsi, dans sa version réformée, les familles recevront 2000 $ pour un enfant de moins de 6 ans et l’équivalent de 720 $ par année pour un enfant âgé de 6 à 17 ans.
Comme l’explique Geneviève Tellier, professeure à l’Université d’Ottawa spécialisée en finances publiques, le choix du moment pour distribuer ces chèques n’est pas anodin, ni celui de préférer une politique universelle à un crédit d’impôt par exemple. Mais en termes simples, la PUGE vise à «aider tout le monde et [à] leur donner le choix de garder [les enfants] à la maison ou de les envoyer à la garderie», explique cette dernière. Mme Tellier rappelle aussi que le gouvernement conservateur ne s’est pas caché non plus de vouloir favoriser les femmes au foyer et de «ne pas les pénaliser».
Un cadeau?
Oui, c’est effectivement «plus d’argent dans les poches des Canadiens», reconnaît la professeure. Le bémol principal est le fait que puisque cela «s’applique comme un revenu», la prestation fait augmenter le revenu brut imposable. Il faut noter aussi qu’aucun impôt n’est prélevé à la source, ce qui fait que certaines personnes pourraient se retrouver en dette vis-à-vis du gouvernement le temps des impôts venu.