«Le gouvernement Marois a laissé tomber la région» – Paul Vachon
APPALACHES. Le préfet de la MRC des Appalaches, Paul Vachon, n’a pas été tendre envers l’ancien gouvernement de Pauline Marois au sujet de son inactivité dans le dossier de l’ère post-amiante. Il l’accuse entre autres d’avoir manqué à son devoir.
«L’extraction de l’amiante a contribué au développement économique du Québec, du Canada, des États-Unis et même dans le monde. Des milliers d’emplois ont été créés par l’extraction, le transport et la transformation», a-t-il soutenu lors du dépôt du document du Comité de concertation économique (CCE), le jeudi 8 janvier.
Il a également mentionné que le gouvernement Marois a manqué à ses devoirs lorsqu’il a mis fin pour de bon à l’exploitation de l’amiante. «Non seulement aucun ministre et encore moins la première ministre ne se sont déplacés pour faire des annonces en région, mais aucune compensation n’a été annoncée, ni même évoquée. Pourtant, nous avons contribué très largement au développement du Québec.»
Selon lui, la MRC des Appalaches est encore en mesure de contribuer au développement économique du Québec, et ce, de façon significative. «Ce document prouve que nous sommes encore là. Aidez-nous et nous vous montrerons que nous serons aux premières lignes», a-t-il martelé.
De son propre avis, la peur de l’amiante est aussi un frein pour l’économie de la région et il est grand temps d’y mettre un terme. «La peur d’avoir peur contribue au ralentissement de notre économie. La phobie de l’amiante tient plus de place aujourd’hui dans la pensée de certains fonctionnaires que lorsque les mines étaient encore en fonction. Pour nous, c’est une aberration. Les normes doivent être revues dans le respect des travailleurs et de la population.»
Sa part du gâteau
De son côté, le maire de Thetford Mines et président du CCE, Marc-Alexandre Brousseau, a voulu souligner que d’autres régions avaient eu droit à l’aide gouvernementale et que c’était maintenant au tour de la MRC des Appalaches.
«Lorsque les mines ont été fermées à Asbestos, il y a eu un impact qui a été reconnu et un fonds de 50 millions $ a été créé. Le gouvernement a d’autres exemples aussi, comme à Bécancour avec la fermeture des chantiers, 200 millions $ ont été mis sur la table pour la relance de l’économie. M. Couillard a pris des engagements envers la région. C’est le temps que ça se traduise en actions.»
Enfin, le député-ministre Laurent Lessard a promis qu’il ferait les représentations nécessaires auprès du premier ministre Philippe Couillard et des ministres concernés.
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