La passion et l’audace de Caroline Néron
Caroline Néron était de passage à Thetford Mines, le mercredi 11 mai, afin de parler d’entrepreneuriat au féminin devant quelque 200 participants réunis au Club de golf et de curling. Un mot peut décrire celle ayant révolutionné l’industrie joaillière au Québec: la passion.
Pendant plus d’une heure, l’entrepreneure a partagé avec l’assistance le secret de son succès, ainsi que ses échecs. «Il est important de transmettre notre passion des affaires et de raconter les différents défis de notre parcours entrepreneurial, a raconté la chef d’entreprise. J’encourage les gens à oser et à accomplir leurs rêves. Il faut aussi éviter de croire que l’échec est négatif et se concentrer sur les solutions pour mieux atteindre nos objectifs.»
Celle ayant commencé sa carrière en tant qu’actrice, et ensuite en tant que chanteuse, a avoué avoir trouvé sa voie lors d’un voyage à Las Vegas en 2004. L’idée lui est alors venue de lancer une ligne de bijoux. Ce domaine lui permettrait d’alimenter son esprit artistique tout en développant son flair pour les affaires. Ironie du sort, c’est son accident de moto en 2005, l’ayant forcée à une longue réhabilitation, qui lui a permis de mettre toutes ses énergies dans son projet.
Par la suite, la controverse créée par la pochette «trop osée» selon certains de son deuxième album, sorti en 2006, aura été un véritable tournant dans la vie de Caroline Néron. «Cette période a été l’horreur, mais elle a aussi été le début de ma carrière en tant que femme d’affaires et elle m’a beaucoup appris. Ça m’a appris que les épreuves il y en a dans la vie et qu’elles nous aident à avancer», a-t-elle mentionné. Cet échec avec son deuxième album lui a donné l’occasion de se concentrer sur son entreprise puisque les offres de spectacles n’étaient pas au rendez-vous.
Par ailleurs, outre l’importance de la passion et de l’audace afin de réussir, la femme d’affaires a admis que bien qu’il ait été difficile pour elle de s’entourer, il s’agit d’une étape cruciale dans le développement d’une compagnie. «Pour prendre de l’expansion, il faut que tu délègues. Et non, tu n’es pas la meilleure pour tout faire! C’est à ce moment que tout démarre véritablement.»
Après avoir commencé son entreprise dans la cuisine de sa résidence il y a plus de dix ans, Caroline Néron compte maintenant 21 magasins de vente au détail à travers le Québec, un site transactionnel, une cinquantaine de points de vente et 150 employés. À la suite d’un échec à l’international il y a quelques années, la chef d’entreprise a bien l’intention de percer le reste du marché en Amérique du Nord, tout en continuant de développer ceux de l’Europe et de l’Asie.
Enfin, mentionnons que cette conférence a été offerte dans le cadre de l’initiative Femmes de talent de Raymond Chabot Grant Thornton ayant pour principale mission de valoriser et de promouvoir le rôle et les responsabilités des femmes au sein de l’organisation, en s’appuyant sur des actions concrètes qui favorisent le développement des communautés.