Alex Boissonneault et Première heure débarquent à Saint-Ferdinand

L’animateur radiophonique Alex Boissonneault et Première heure débarquent à Saint-Ferdinand le temps d’une émission qui sera diffusée en direct de la marina le vendredi 21 juin, entre 5 h 30 et 9 h.

Texte de Carol Isabel

Première heure est l’émission matinale radiophonique de Radio-Canada et a été sacrée numéro 1 à Québec pour un 15e sondage consécutif ce qui représente un total de 131 000 auditeurs par semaine et une moyenne au quart d’heure de près de 37 000 auditeurs.

«C’est quand même appréciable, mais il ne faut pas perdre à l’esprit qu’il ne faut jamais s’asseoir sur ses lauriers dans ce métier. Les auditeurs s’attendent toujours à ce qu’on les surprenne. Il faut aussi savoir se renouveler», explique l’ex-journaliste à la colline Parlementaire qui s’est dit très heureux de clôturer sa deuxième saison à la barre de l’émission du matin dans son village natal.

«La diffusion de cette émission spéciale nous permettra de faire connaître aux gens de Québec la région de L’Érable et aussi celle des Appalaches qui sont moins bien connues», mentionne le natif de Saint-Ferdinand.

Il espère d’ailleurs vivre une belle expérience avec les auditeurs locaux qu’il invite à se déplacer sur place. «Ça va me faire plaisir de rencontrer le monde, de serrer des mains et de mettre aussi des visages sur les gens qui nous écoutent», a-t-il raconté lorsque nous l’avons joint au téléphone.

Même s’il demeure à Québec depuis quelques années déjà, l’homme de 45 ans est toujours bien enraciné dans la région alors que plusieurs membres de sa famille y habitent encore et qu’il possède lui-même une propriété à Saint-Ferdinand. «J’ai encore beaucoup de liens avec l’endroit. On peut sortir le gars du village, mais pas le village du gars», se plaît-il à dire.

«Je suis né et j’ai grandi à Saint-Ferdinand, sur le bord du lac William, et je suis aussi allé à l’école primaire», souligne-t-il précisant qu’il a ensuite poursuivi son parcours secondaire au Collège Clarétain à Victoriaville.

Il dit s’être initié à la radio lorsqu’il a habité à Lima, la capitale du Pérou. «J’y enseignais alors les sciences politiques. Puis, j’ai commencé simultanément à faire parvenir des reportages journalistiques à Radio-Canada pour la radio à partir de 2006», poursuit-il.

«Je suis ensuite rentré au pays où j’ai obtenu un poste comme vidéojournaliste à Windsor, en Ontario. C’est à ce moment-là que j’ai obtenu ma permanence à Radio-Canada. Au début, mon travail était davantage axé sur la télé, mais avec les années, nous avons été appelés à travailler sur différentes plateformes. C’est là que j’ai recommencé à faire des reportages radio et à faire du remplacement comme animateur.»

M. Boissonneault indique qu’il a eu l’occasion d’animer pendant quelques semaines l’émission de radio du matin à Toronto avant de faire une transition à titre de reporter télé pour couvrir les activités de la colline Parlementaire à Québec. «Encore une fois, j’ai fait beaucoup de radio à travers tout ça. Et de la colline Parlementaire, je suis passé dans le rôle d’animateur radio que j’occupe présentement à Première heure depuis deux ans en relève à Claude Bernatchez qui a occupé cette chaise pendant 17 ans.»

La radio l’a toujours inspiré. «Les René Homier-Roy et Michel Désautels ont été  des maîtres à penser pour moi. Pierre Maisonneuve en est un autre que j’ai beaucoup admiré. Quand j’étais enfant, la culture radio était assez forte à la maison et tout ça m’a inspiré à aller vers ce médium d’information qui privilégie le contact avec les auditeurs», poursuit-il.

Pour devenir un bon animateur radio, M. Boissonneault croit qu’il faut savoir bien communiquer. «Ça prend une bonne maîtrise de la langue française et une bonne dose de flexibilité pour être capable d’improviser quand la situation le demande. L’écoute est également primordiale. Ce sont là trois incontournables pour faire un bon travail.»

Dans son cas, son antécédent en journalisme, sa curiosité et son envie d’approfondir les sujets lui ont également été profitables à titre d’animateur radio à l’antenne de Première heure. «La radio est extraordinaire comme médium puisqu’elle nous donne le temps d’approfondir les sujets et d’en discuter avec des intervenants de partout contrairement à la télé qui n’offre pas une aussi grande flexibilité. À la radio, tu peux parler tout de suite à quelqu’un qui est en Amazonie par exemple.»

Depuis deux ans à l’antenne de Première heure, M. Boissonneault a reçu une variété d’invités. «Je parle de politique parce que c’est un sujet qui reste très proche de moi et qu’on est dans la Capitale nationale. Je reçois souvent des ministres. Je reçois aussi des artistes. Je peux regarder un film le soir afin de pouvoir en discuter avec le réalisateur le lendemain à l’émission. J’ai ma chronique de sciences et je touche également aux sports. Tout ça, je le fais avec une équipe qui est vraiment trippante. Tous les jours, je mets mon cadran à 3 h du matin et je suis au bureau avec l’équipe dès 3 h 30 où l’on prépare notre émission. C’est vraiment un privilège que j’ai de pouvoir pratiquer ce métier.»

L’an dernier, Première heure avait conclu sa saison radio à Baie-Saint-Paul dans Charlevoix. «Nous voulions aller voir les gens après les inondations. Cette année, nous avons choisi Saint-Ferdinand. Nous trouvions que c’était un bon prétexte de nous y rendre afin de faire découvrir à nos auditeurs une région qui leur est moins bien connue et qui regorge d’une multitude d’activités », de souligner M. Boissonneault. « Nous espérons faire de ces sorties en région, une tradition.»

La station de Radio-Canada peut être syntonisée à l’antenne du 106,3 à Québec et sur d’autres antennes ou encore sur les plateformes audio de Radio-Canada par le biais d’Internet.

Marié et père de quatre enfants de 2 à 10 ans, M. Boissonneault convient que c’est tout un défi de partager la vie d’un morning-man. «C’est pourquoi je rends hommage à mon amoureuse chaque fois que j’en ai l’occasion. Ce n’est pas toujours simple de tenir le fort avec les enfants. C’est un immense privilège qu’elle me fait de me permettre d’accompagner les auditeurs chaque matin», a-t-il signalé.

Enfin, il a également eu de bons mots pour la réalisatrice de l’émission des 17 dernières années qui passera à un autre chapitre de sa vie avec la tenue de cette émission spéciale à Saint-Ferdinand.