Enchères pour un meilleur prix du sirop d’érable
Créé cet hiver, le Groupe Acéricole Maple Association (GAMA) tiendra trois ventes aux enchères de sirop d’érable en mai, juin et septembre. Celles-ci auront lieu en ligne et visent à faire grimper les prix payés par les acheteurs.
Au moment d’écrire ces lignes, plus d’une soixantaine de producteurs québécois avaient adhéré au mouvement. Justin Roy, cofondateur du GAMA, confirme que certains d’entre eux exploitent des érablières en Chaudière-Appalaches.
« On aimerait obtenir au moins 4 $ la livre. Les producteurs font face à des coûts supplémentaires au niveau des équipements et de la main-d’œuvre. Certains acheteurs avaient déjà commencé à offrir des primes en raison de la rareté du sirop », explique M. Roy, acériculteur des Cantons-de-l’Est.
Le prix actuel de la convention, fixée par les Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ) est de 3 $ la livre. « La convention doit être révisée cet été. Pour nous, c’est un moyen de se faire entendre sans passer pour des bandits », affirme M. Roy.
La démarche du GAMA vise tous les types d’érablières. Des frais de cinq sous la livre sont chargés aux producteurs pour payer notamment la gestion des ventes. Sur son site web, le GAMA précise également que « plus nous sommes de producteurs à retenir notre sirop à la cabane, plus notre mise en commun prend de la valeur sur le marché ».
« À moins d’une saison exceptionnelle, on se retrouvera avec une pénurie de sirop. La réserve des PPAQ sera complètement vide et il y aura une forte demande en sirop. On voit déjà l’augmentation du prix de la canne dans les épiceries. Nous faisons face à l’inflation comme tout le monde », rappelle Justin Roy.