Miguel Bolduc connaîtra son sort en février

Miguel Bolduc devra attendre jusqu’au 12 février 2021 avant de connaître la décision de la juge Marie-Claude Gilbert de la Cour du Québec. L’homme dans la vingtaine subissait cette semaine son procès en lien avec une accusation de négligence criminelle causant la mort de Danick Lachance.

Les faits reprochés se sont produits le 21 janvier 2017 peu après 21 h. Danick Lachance, âgé de 19 ans, a été happé mortellement alors qu’il marchait le long de la route 112 à la sortie du secteur Robertsonville à Thetford Mines. Le conducteur fautif, Miguel Bolduc, est soupçonné d’avoir utilisé son cellulaire au volant, plus précisément l’application Snapchat.

Lors des plaidoiries mercredi matin, l’avocat de la défense, Me Luc Ouellette, a réclamé l’acquittement de son client. Il a martelé à plusieurs reprises que la poursuite n’avait aucune preuve directe selon laquelle l’accusé utilisait son cellulaire au moment de l’impact. Il a soutenu que celle soumise à la Cour n’est que circonstancielle et surtout insuffisante pour le déclarer coupable. Me Ouellette a aussi souligné le fait que son client a toujours tenu la même version et qu’il n’y a pas eu de contradiction.

Pour sa part, la procureure de la Couronne, Me Audrey Roy-Cloutier, a indiqué à la juge avoir soumis une preuve technique, directe pour certains éléments et circonstancielle.

Elle a mis en doute la fiabilité du témoignage de l’accusé. À son avis, la version présentée est évolutive du début jusqu’à la fin et remplie d’imprécisions. Me Roy-Cloutier a insisté que le seul moment où Miguel Bolduc a témoigné d’une façon catégorique est celui où il fixait le bouton du volume de sa radio. Elle a plaidé qu’il manipulait son cellulaire, que son attention était détournée et qu’il n’a pas conduit son véhicule de manière raisonnable.

Rappelons que s’il est reconnu coupable, l’accusé est passible d’une peine d’emprisonnement maximale de 14 ans.