Réaction aux propos du ministre Lacombe
Le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, a mentionné que c’était difficile de compenser la garde non-reconnue durant la situation extraordinaire qu’est la pandémie. Pourquoi?
Parce que les femmes ne veulent pas suivre les règles du MFA, ne veulent pas avoir d’inspection du ministère. Malgré tout le respect protocolaire que l’association doit avoir, nous devons rappeler au ministre que les femmes SUBISSENT depuis l’entrée en vigueur de la loi 143 des inspections massives dans leurs milieux de garde. Que le ministère lui même peux effectuer ces plaintes sous prétexte qu’il soupçonne une garde illégale. Ces même plaintes qui se résument à 55 plaintes pour doute de sécurité pour des milliers à teneur administrative. Combien de femmes ont dû fermer? Seulement 4, sur des milliers d’inspections. Nous avons fait une demande d’accès à l’information à ce sujet au 160 bureaux coordonnateurs pour connaître la proportion dans le réseau reconnu en janvier. Combien de réponse avons-nous reçu? Aucune.
Nous vous rappelons que ce n’est pas les règles du ministère de la Famille que les femmes ne veulent pas suivre, ni les inspections. Nous devons rappeler au ministre que ce n’est pas la raison des femmes d’être en garde non-reconnue. Les principales raisons sont celles ci : l’obligation syndicale et les bureaux coordonnateurs.
La qualité ne se contrôle pas par l’administratif.
La qualité ne se contrôle pas par l’administratif. L’Association québécoise des milieux familiaux éducatifs privés a été créée en janvier 2019 pour défendre les droits des éducatrices oeuvrant dans ce type de service de garde. Ces milliers de travailleuses autonomes n’étaient pas du tout représentées auparavant. Le gouvernement n’estime pas leur travail et les met sans cesse à l’écart. L’Association est présente pour rétablir les faits et se battre contre les inégalités des éducatrices en milieu familial non reconnu par un bureau coordonnateur. L’accréditation n’est pas une option pour ces femmes. C’est une question d’égalité, de choix, de valeurs, d’autonomie et de liberté d’action. Elles veulent rester indépendantes et libres de leurs choix dans leur maison, tout en restant sécuritaires et en ayant la reconnaissance des parents.
Sophy Forget Bélec
Présidente
Association québécoise des milieux familiaux éducatifs privés