Retour du transport ferroviaire : le MTQ poursuit ses analyses
Le ministère des Transports du Québec (MTQ) a confirmé évaluer la possibilité de prolonger le réseau ferroviaire de Vallée-Jonction à Thetford Mines et a ainsi décidé de compléter ses analyses avant de signer les baux avec les Municipalités du secteur sud.
Cette décision a été prise pour tout le chemin de fer Québec Central, malgré que le lien entre Thetford Mines et le secteur sud soit coupé.
«Le terme moratoire qui a été utilisé est un peu fort, a affirmé le porte-parole du MTQ, Guillaume Paradis. Quand nous aurons des données fiables, nous verrons à ce moment-là si nous pouvons donner suite aux demandes des Municipalités. Nous ne voulons pas signer des baux pour un projet touristique alors que nous sommes en train de vérifier s’il y a une utilisation possible de la voie ferrée. Nous allons faire les choses dans l’ordre.»
Rappelons que l’an dernier, une étude de marché visant le retour du service de transport par voie ferrée avait été commandée à Développement PME conjointement par chemin de fer Sartigan, Logi-Bel Inc. et Industries Canatal. Celle-ci faisait notamment état de retombées économiques importantes pour la région.
Analyses en cours
Le ministère a confié, à l’été 2018, l’inspection sous-marine des piles, l’inspection détaillée et le relevé de dommages du pont actuel, au-dessus de la rivière Chaudière à Vallée-Jonction, à des firmes de génie. Celles-ci permettront de connaître l’état du pont, d’estimer les coûts de réhabilitation et de voir si un remplacement devient essentiel advenant qu’un prolongement soit réalisé.
«Le ministère devrait recevoir le rapport final d’ici la fin du mois d’octobre. Toutefois, les données préliminaires indiquent que l’état actuel du pont ne permet pas la circulation ferroviaire. Il est réparable, mais des travaux majeurs seront requis pour rétablir le transport», a indiqué Guillaume Paradis.
Le MTQ réalise également une analyse de type coûts-bénéfices portant sur la réhabilitation de la voie ferrée entre Vallée-Jonction et Thetford Mines, incluant le projet d’implantation de centres de transbordement dans ces municipalités. Une version préliminaire du rapport devrait être produite d’ici la fin octobre.
«Selon les résultats finaux, la faisabilité et la viabilité du rétablissement du service seront évaluées et le MTQ déterminera s’il y a lieu de modifier le statut d’une partie de l’emprise abandonnée pour y relancer le transport ferroviaire et desservir d’éventuels centres de transbordement. Une prise de position officielle relativement à la réhabilitation d’une partie additionnelle du tronçon n’est pas envisageable avant mars 2019. Cette échéance prend en compte la période d’analyse qui suivra le dépôt des versions finales des rapports de l’inspection détaillée du pont ferroviaire de la rivière Chaudière et de l’analyse de type coûts-bénéfices», a ajouté le porte-parole.
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