Subventions: l’opposition met en doute l’éthique du ministre Laurent Lessard

L’intégrité du ministre des Transports, Laurent Lessard, est mise en doute par l’opposition, qui lui reproche d’avoir manqué de jugement en embauchant comme conseiller à son bureau de circonscription, Yvon Nadeau, alors qu’il avait demandé une subvention gouvernementale pour l’entreprise qu’il dirigeait.

M. Lessard s’est défendu, en Chambre et en point de presse, en affirmant mardi qu’il n’avait rien à se reprocher, en ayant respecté les directives du Commissaire à l’éthique.

N’empêche, l’opposition officielle et la Coalition avenir Québec (CAQ) laissent planer des allégations de conflit d’intérêts et de favoritisme.

Le député caquiste de Borduas, Simon Jolin-Barrette, a demandé l’intervention du Vérificateur général pour faire la lumière sur l’octroi en 2015 d’une subvention de 3 millions $ à l’entreprise Pyrobium Énergies, appartenant à M. Nadeau.

Il demande aussi que soit rendu public l’avis émis par le Commissaire à l’éthique dans ce dossier.

M. Nadeau a été l’employé du ministre Lessard de 2003 à 2013, puis de 2014 à 2015, soit jusqu’à ce qu’il reçoive la subvention demandée un an plus tôt au ministère de l’Énergie et des Ressources.

L’épouse de M. Nadeau, Stéphanie Donato, était elle aussi employée du ministre Lessard à son bureau de Thetford Mines, de 2012 à 2015.

La députée péquiste de Taschereau, Agnès Maltais, a renchéri en demandant des comptes au ministre Lessard, en Chambre, relativement à une subvention de plus d’un million de dollars en 2008 par le ministère des Transports à la station de ski du mont Adstock, située dans sa circonscription. Le gestionnaire de la location des chalets de la station de ski était le même Yvon Nadeau.

Jocelyne Richer, La Presse canadienne