Un lock-out est décrété à l’hôtel Fairmont Le Reine Elizabeth

MONTRÉAL — Un lock-out a été décrété à l’hôtel Fairmont Le Reine Elizabeth, au centre-ville de Montréal, mercredi matin, au lendemain du rejet de l’offre patronale par les syndiqués.

Le syndicat concerné représente quelque 600 travailleurs. Il prend part à la négociation coordonnée dans l’hôtellerie que mène la Fédération du commerce, qui est affiliée à la CSN.

Par ce type de négociation, la fédération cherchait à obtenir un premier règlement dans un hôtel — ce qu’elle a obtenu — pour ensuite tenter d’en reproduire les dispositions chez d’autres hôteliers, même s’il s’agit d’employeurs différents.

Le syndicat rapporte que ce sont les clauses liées au recours aux agences de placement de personnel, ainsi que celles qui ont trait au fardeau de tâches qui posent problème dans ce cas-ci.

«Non seulement le Reine Elizabeth continue de refuser d’accorder l’ensemble des gains obtenus par la négociation coordonnée, notamment sur les enjeux importants de la charge de travail et du recours aux agences privées, il continue aussi de mettre des bâtons dans les roues sur des enjeux locaux. Le climat est particulièrement tendu à cette table de négociation», a soutenu le syndicat dans un communiqué.

L’employeur a donc décrété un lock-out. Il s’est dit déçu du rejet de l’offre par les syndiqués. «Il est important de noter que cette proposition a été acceptée par 17 autres établissements du secteur hôtelier au Québec au cours des dernières semaines», a-t-il fait valoir.

«Malgré des efforts considérables de la part de la direction au cours de l’année écoulée, y compris l’utilisation de conciliateurs ainsi que l’abandon de plusieurs demandes initiales dans un esprit de compromis, les discussions n’ont pas abouti à un accord. Le syndicat est resté ferme sur ses positions, maintenant plusieurs demandes jugées déraisonnables et exerçant des moyens de pression importants», a déploré la direction de l’hôtel.

«Si on a réussi à régler dans plus de 17 hôtels, il n’y a aucune raison pour qu’on n’arrive pas à trouver une entente satisfaisante au Reine Elizabeth», a répliqué Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce.

De son côté, l’Association hôtelière du Grand Montréal a déploré l’impasse au Fairmont Le Reine Elizabeth.«alors que l’offre de la partie patronale est très similaire à celles déjà acceptées par les syndicats de plusieurs hôtels cet automne».

«Nous espérons que le syndicat révisera sa position pour parvenir rapidement à une entente bénéfique pour tous». a fait savoir Dominique Villeneuve, présidente-directrice générale de l’association.

Deux autres hôtels touchés par cette négociation coordonnée sont visés par un conflit de travail, soit l’hôtel Radisson à Montréal, qui est en lock-out depuis le 1er novembre, et le Pur à Québec, où les syndiqués sont en grève générale illimitée depuis le 13 septembre.