Un jeune Thetfordois récompensé par la Fondation Aléo

Charles-David Duclos, un jeune athlète de 15 ans de la Polyvalente de Black Lake, a récemment obtenu un montant de 1500 $ de la Fondation Aléo. Ce prix a été remis dans le cadre du premier dîner festif À table pour les athlètes, qui s’est tenu dans les derniers mois au PEPS de l’Université Laval, où une somme de 115 000 $ en bourses et en services a été redistribuée à 34 étudiants-athlètes des grandes régions de Québec et de Chaudière-Appalaches.

Charles-David évolue au sein de l’équipe de développement de Parahockey Montréal. Cet organisme sans but lucratif œuvre afin de permettre une accessibilité accrue et inclusive aux personnes à mobilité réduite qui désirent pratiquer ce sport, qui se joue à l’aide d’une luge sur patin. « C’est mon équipe qui a soumis mon nom pour ce prix. J’ai été surpris et content d’apprendre que je remportais une bourse », a-t-il mentionné au Courrier Frontenac.

Le jeune homme est né avec une paraparésie spastique, c’est-à-dire une paralysie partielle des membres inférieurs à partir du bas des pectoraux. « Cela ne m’empêche pas de bouger mes pieds, mais j’ai de la difficulté à marcher. Mon haut du corps n’est pas touché », a expliqué Charles-David.

Son amour pour le parahockey a débuté alors qu’il avait huit ans. « J’ai toujours voulu faire du sport comme mes sœurs. En raison de ma condition, il n’y en avait pas vraiment dans la région. Mes parents ont trouvé cette discipline. J’ai essayé et j’ai adoré. »

« Nous faisons affaire avec le Centre de réadaptation en déficience physique de Thetford Mines, puis l’ergothérapeute Catherine est très connectée avec les sports adaptés. Elle nous a invités lors d’une journée familiale à essayer une luge. Nous avons ensuite fait quelques pratiques dans la Beauce, puis c’est lors du Challenge hivernal de Québec que Charles-David a eu la piqûre », a renchéri son père Pierre-Étienne Duclos.

Ce dernier a ajouté que le milieu du sport adapté est très respectueux. « Nous avons été accueillis les bras ouverts. De plus, lorsqu’une équipe marque un but, les gens des deux côtés de la glace applaudissent. Ils encouragent les jeunes à faire du sport et à sortir de l’ombre. C’est vraiment bien. »

Les fins de semaine s’avèrent, bien entendu, très occupées avec les pratiques et les différents tournois qui se déroulent à l’extérieur de la région. « Les déplacements, l’essence et les chambres d’hôtel ne sont pas compris. La bourse de 1500 $ va nous aider financièrement pour toutes ces activités », a dit M. Duclos.

Charles-David a pour objectif de rejoindre l’équipe du Québec et rêve de prendre part un jour aux Jeux paralympiques. « Je souhaite y aller pour montrer que le parahockey existe et pour le faire connaître davantage. J’aimerais vivre cette expérience, puis démontrer que peu importe la route que tu empruntes, cela peut finir par payer. »

Le jeune athlète fait preuve d’une grande détermination. En plus de se rendre à Montréal une fois aux trois semaines pour pratiquer, il occupe la glace du Centre sportif Renaud-Fournier à Black Lake tous les vendredis sur l’heure du dîner et s’entraîne à la salle de gym de son école. « Nous avons un programme d’entraînement fait par des kinésiologues spécialisés en collaboration avec l’équipe provinciale. Celui-ci est basé sur son âge et son handicap, ainsi que sur ce qu’il veut améliorer. L’organisation souhaite que la détermination vienne de l’enfant. Nous avons un bel encadrement », a conclu Pierre-Étienne Duclos.