Audrey Lessard prépare une nouvelle mission humanitaire au Népal
La Dre Audrey Lessard s’apprête à entreprendre une quatrième mission humanitaire avec l’Association des podiatres sans frontières en décembre 2025. Après deux premiers séjours réalisés au Vietnam en 2014 et 2024 ainsi qu’au Pérou en 2015, elle se rendra cette fois au Népal pour prodiguer des soins à la population locale durant trois à quatre semaines.
Elle lance ainsi un appel à la population pour recueillir des dons d’orthèses plantaires, de souliers ou de bottes en bon état, ainsi que de bas de compression ou de chaussettes. Les personnes intéressées pourront déposer leurs dons chez PiedRéseau Thetford, au Complexe santé Kingsville, situé sur la rue Notre-Dame Est.
Pour elle, ce sera une deuxième visite au Népal, après son ascension jusqu’au camp de base de l’Everest en 2015. Elle se réjouit déjà de retrouver la population locale, qu’elle décrit comme particulièrement chaleureuse et résiliente. « Quand on me l’a proposé, je n’ai pas hésité. Ce sera une nouvelle expérience avec des méthodes de travail différentes. Nous allons probablement traiter beaucoup de sherpas qui peuvent marcher entre 25 et 30 kilomètres par jour. »
Pour l’Association des podiatres sans frontières, il s’agira d’une première mission humanitaire dans ce pays. « C’est beaucoup d’organisation et de préparation avec du nouveau personnel. Ce sera différent du Vietnam, parce qu’au Népal il y a beaucoup de chaînes de montagnes en haute altitude. Les gens ont des souliers et des bottes, comparativement au Vietnam où la majorité a des sandales ou des gougounes. Ça prend beaucoup de bricolage pour les orthèses, alors qu’avec des souliers c’est beaucoup plus facile. »
VIETNAM
Audrey Lessard a adoré sa deuxième mission humanitaire effectuée au Vietnam en janvier dernier. L’équipe avait alors amené une dizaine de valises pleines d’orthèses, sans compter le matériel et les médicaments. Au cours de cette mission de près de trois semaines à travers le pays, plus de 600 infiltrations de cortisone avaient été administrées par Dre Lessard.
« J’avais hâte d’y retourner pour voir s’il y avait eu des changements par rapport à ma première fois en 2014, notamment s’il y avait de moins en moins de conséquences de l’agent orange sur les nouvelles générations. Ce que j’ai trouvé le plus remarquable, c’est qu’il y avait beaucoup moins d’enfants ayant besoin de soins. Nous avions amené des orthèses pour eux, mais je peux compter sur les doigts d’une main le nombre de jeunes patients que nous avons eu. Nous avons surtout rencontré des adultes, notamment des femmes qui travaillent de plus en plus dans les rizières. »
Selon elle, les Vietnamiens sont mieux chaussés et la communication était plus facile avec eux. Elle a aussi adoré travailler avec Hélène, une infirmière de Sherbrooke de 78 ans. « Heureusement que nous l’avions, elle était tellement efficace. Sa contribution a grandement aidé au déroulement de la mission. Elle préparait le matériel et les infiltrations à une vitesse incroyable. Je vais garder de bons souvenirs d’elle », conclut Audrey, qui était accompagnée de son conjoint lors de cette mission, soulignant que ce dernier a aussi été d’une aide précieuse.