Une première année au-delà des attentes pour l’organisation de l’Unicanvas
L’organisation de l’Unicanvas de Thetford dresse un bilan positif de sa première saison au sein de la Ligue de baseball majeur du Québec (LBMQ). C’est le 18 janvier dernier que le circuit avait annoncé l’octroi d’une nouvelle franchise afin de poursuivre la tradition du baseball au stade Desjardins.
Pour Stéphane Morin, membre du comité coopératif de l’Unicanvas, cette année fut au-delà des attentes, principalement au niveau des foules et de la participation des partenaires. Outre la liste de joueurs des Blue Sox, l’organisation partait pratiquement de zéro. « On n’avait rien, pas d’uniformes, de balles et d’équipements. Quand la franchise a été confirmée, on était à la toute fin des délais et il a fallu se virer de bord rapidement. On devait aussi aller solliciter la communauté d’affaires. Ce fut beaucoup de travail, mais ça a été plaisant et ça nous a donné une belle saison. Je pense qu’elle a vraiment été appréciée des fans. On a senti une belle énergie et je crois que c’est positif pour le futur. »
L’assistance globale a atteint les 25 000, incluant le match de la fête du Canada, alors qu’environ 7000 personnes s’étaient déplacées au stade Desjardins. Ce match à la « finale hollywoodienne » a été important pour l’organisation qui a vu ses foules augmenter par la suite. « Beaucoup nous ont découverts, surtout de la façon que ça s’est terminé. Nous perdions et au dernier coup de bâton, Louis Gendron nous a fait gagner. Le stade entier s’est levé pour applaudir. Lors des matchs suivants, il y avait quelques centaines de personnes de plus », a souligné Stéphane Morin.
À compter des vacances de la construction, l’équipe attirait des foules entre 1000 et 1200 spectateurs pour chaque match.
Même si l’organisation pouvait avoir certaines craintes au départ, ne sachant pas si les fidèles et les amateurs de baseball allaient faire la transition du bleu au rouge, elles se sont vite dissipées en voyant qu’elle avait été adoptée par eux.
« Nous avons mis beaucoup d’efforts sur la publicité et la visibilité dans les différents médias, que ce soit le numérique ou le traditionnel. Nous étions présents sur les médias sociaux, puis l’équipe a performé sur le terrain et a offert des matchs spectaculaires. C’est ce que les gens apprécient. »
L’appui de la communauté d’affaires a de plus été important pour la nouvelle organisation. Ce sont plus de 75 partenaires qui ont accepté de s’associer à l’équipe, dont 90 % ont confirmé leur soutien pour trois ans.
« Je pense que la Ville de Thetford et les instances politiques ont constaté que c’est important d’avoir une équipe sportive en été parce que c’est l’un des seuls événements, à part le Festival Promutuel de la Relève, à rassembler autant de gens, et ce, chaque semaine. C’est une belle vitrine touristique et ça rend la ville plus dynamique », a soutenu Stéphane Morin.
SUR LE TERRAIN
Malgré le retour de nombreux vétérans et l’ajout de sang neuf, la saison avait bien mal commencé avec une fiche d’aucune victoire lors des sept premiers matchs. Les choses s’étaient toutefois replacées en juin et l’Unicanvas a terminé la saison au troisième rang de la division B45 grâce à une fiche de 16 victoires en 30 matchs.
En séries, la formation de Renaud Desjardins a d’abord affronté le Big Bill de Coaticook dans un deux de trois (victoire de Thetford en trois). La tenue des Championnats canadiens avait toutefois retardé le début de cette série, ce qui n’a pas aidé l’Unicanvas qui a par la suite remporté une autre série chaudement disputée, en sept matchs, contre le Brock de Drummondville. Le nombre élevé de matchs en peu de temps, surtout après avoir disputé deux rencontres ultimes, s’est avéré difficile pour la suite.
En finale de division, Thetford avait rendez-vous avec le Cactus de Victoriaville. L’alignement de l’équipe des Bois-Francs était plus frais et dispos, puis il a pu compter sur du renfort. Les Thetfordois avaient dû s’avouer vaincus en cinq matchs contre les éventuels champions des séries.
Au monticule, Jonathan Paquet s’est démarqué et a été sélectionné pour faire partie d’Équipe Québec qui a remporté les Championnats canadiens en Ontario. Il a été le lanceur utilisé en quart de final dans un match complet pour l’emporter. Michel Simard est aussi revenu en force après s’être absenté pendant quelques semaines.
Au bâton, Johnnuelle Ponce s’est signalé et figure parmi les meneurs au niveau des coups de circuit, autant en saison avec huit (égalité au 3e rang) qu’en séries avec cinq (1er rang). Parmi les joueurs réguliers de l’équipe, quatre ont frappé pour une moyenne supérieure à 0.400 en saison régulière, soit Johnnuelle Ponce, Louis Gendron, Marc-Antoine Perron-Rousseau et Stéphane Pouliot. En séries, Stéphane Pouliot et Louis Gendron ont continué leur excellent travail, frappant encore pour une moyenne supérieure à 0.400.
« On sera encore compétitifs l’an prochain et on va faire les ajustements nécessaires, surtout au monticule parce qu’on a vu que c’est une position fragile et névralgique avec les matchs qu’on a eus en peu de temps en séries », a noté Stéphane Morin.
L’Unicanvas a déjà annoncé la venue d’un nouveau joueur à la position de lanceur. Matt Marsh, un colosse de 6 pieds 3 pouces et de 215 livres, a notamment évolué dans les filières mineures des Yankees de New York. L’athlète de 33 ans est capable de faire osciller le radar à des vitesses de plus de 90 milles à l’heure. Le directeur général Dominic Bolduc travaille aussi sur d’autres dossiers pour renforcer l’équipe. Quant aux confirmations de vétérans, celles-ci viendront plus tard, mais aucun joueur de l’édition 2024 n’a encore manifesté l’intention d’arrêter de jouer.
Les abonnements de saison pour 2025 sont disponibles en prévente jusqu’au 31 décembre et la réponse des partisans est très bonne jusqu’ici selon Stéphane Morin. Pour la prochaine campagne, l’organisation a l’intention de développer l’animation durant les parties en tenant des soirées thématiques. L’objectif est de peaufiner l’expérience du public tout en conservant un spectacle axé sur le baseball.