Nouvelle convention collective à la FIQ
Le conflit de travail opposant le gouvernement québécois et la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) s’est conclu le 17 octobre. Les membres ont accepté à 66 %, soit la moyenne de tous les syndicats régionaux, une nouvelle convention collective touchant des milliers d’infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques.
Dans notre région, cette situation implique 3700 travailleuses du Syndicat des professionnelles en soins de Chaudière-Appalaches (SPSCA – FIQ). La nouvelle convention collective, valide jusqu’en 2028, reçoit un appui de 70 %. La participation en votation était de 85 %, soit 10 % de plus que la moyenne provinciale. La précédente convention collective prenait fin le 31 mars 2023.
Ce nouveau contrat limite notamment le déplacement des infirmières à 40 kilomètres ou moins de leur lieu de travail habituel. Le contrat reconnait également l’expertise de ces dernières, ceci afin d’éviter les jumelages de soins incompatibles.
«Ça accrochait beaucoup sur la question de mobilité. […] Les soins à l’urgence sont différents de ceux en psychiatrie ou en CHSLD. Le contrat ne règle pas le problème du TSO (temps supplémentaire obligatoire), mais offre des primes intéressantes», convient Carole Mercier, présidente de la SPSCA-FIQ.
Les employés auront droit à des augmentations salariales de 17,4 % sur cinq ans, incluant une protection du pouvoir d’achat en cas de forte inflation (supérieure à 2,5 %). Des primes conventionnées s’appliqueront en soirée (10 %) et la nuit (18 %) pour les infirmières à temps plein. Chaque heure supplémentaire sera payée en double les week-ends. Des primes de 5 % (standard) et 10 % (TSO) s’appliqueront dans les périodes critiques de l’été et du temps des Fêtes.
Malgré ces gains, Carole Mercier rappelle la fragilité de notre système de santé. Les difficultés de recrutement persisteront selon la présidente, qui ne craint pas la perte d’employés locaux vers les régions éloignées (équipes volantes). «La mauvaise foi du gouvernement prolongeait les négociations et a entraîné des journées de grève. Nous avons fait des concessions, mais la lutte n’est pas terminée», assure celle-ci.