Parcourir le Québec pour rencontrer les acériculteurs
Les Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ) rencontrent les 12 syndicats locaux de l’organisation jusqu’au 22 octobre. Trois de ces assemblées étaient programmées dernièrement en Chaudière-Appalaches afin de présenter les principaux dossiers et enjeux en acériculture.
En date du 2 octobre, 205 millions de livres de sirop d’érable avaient été classés par les PPAQ. On estimait à 164 millions de livres la quantité de sirop vendue à l’international, en hausse de 11 % par rapport à 2023. La réserve stratégique en comptait 47,6 millions, dont 75 % de sirop biologique.
Malgré une production record de 239 millions de livres en 2024, à l’échelle du Québec, les PPAQ ont réussi à classer plus de 400 000 contenants dans les délais prescrits. On y retrouve 92 % de sirop bon goût, le reste comportant un défaut de saveur (VR) ou une classification industrielle.
Sur le plan des bonnes pratiques en production, les PPAQ identifient trois points nécessitant une attention particulière : la prévention/contrôle des insectes nuisibles, la pureté du sirop (exclusion des additifs et allergènes), ainsi que l’hygiène et la stérilisation des équipements. Un guide à cet effet sera bientôt disponible sur le ppaq.ca, ceci incluant des outils et formations.
Quant aux négociations entourant la prochaine convention de mise en marché, plusieurs rencontres sont déjà prévues entre les PPAQ et le Conseil de l’industrie de l’érable (CIE). Cette entité regroupe une cinquantaine d’acheteurs autorisés, soit des entreprises de transformation et de vente recevant et achetant du sirop, ou de l’eau d’érable en vrac, d’un producteur du Québec.
Environnement et taxation
À la suite des représentations des PPAQ, le gouvernement provincial reconnait maintenant l’acériculture comme une activité durable, compatible avec la protection de la biodiversité. Cependant, le dossier de l’accès aux forêts publiques en aménagement érablier fait du surplace. Des activités de mobilisation et revendication sont prévues dans les prochains mois.
Dans certaines municipalités et MRC, le contingent acéricole est utilisé pour établir la valeur du rôle d’évaluation des érablières. Les PPAQ travaillent sur deux options, dont le plafonnement de la valeur taxable d’une érablière par règlement.
Par rapport à la récupération des plastiques acéricoles, en date du 6 septembre, AgriRÉCUP avait installé seulement 42 % des points de dépôt requis au Québec. Chaudière-Appalaches s’en tire mieux à 73 % (11 points sur 15).
Les PPAQ invitent les producteurs à assister à l’assemblée générale semi-annuelle de l’organisation, les 20 et 21 novembre à Lévis. Celle-ci sera diffusée partiellement sur la page Facebook des PPAQ.