CISSS de Chaudière-Appalaches : des solutions claires pour mettre fin au privé

Initialement prévue le 20 octobre prochain, l’interdiction définitive du recours aux agences privées et à la main-d’œuvre indépendante pour les établissements de santé en territoire urbain a été repoussée au 31 mars 2025. En plus de Chaudière-Appalaches, cette définition visait les régions de la Capitale-Nationale, la Montérégie, Laval et Montréal.

Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Chaudière-Appalaches n’a pas attendu cette annonce du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), le 22 août dernier, pour mettre des solutions en place.

«Dès l’adoption du projet de loi 10 (avril 2023), nous avons commencé nos préparatifs. Il y a eu la mise en place d’un comité de répondants auprès de chaque direction (département). On tient une rencontre mensuelle pour suivre l’évolution de la situation», précise Nellie Roy, coordonnatrice de l’attraction et développement des talents et services aux employés au CISSS de Chaudière-Appalaches.

Dans la dernière année, l’organisation a déployé des opérations massives pour recruter des préposés aux bénéficiaires. Pendant cette même période, le CISSS créait des outils définissant clairement toutes les données des ressources en place (heures, quart, endroit). «On a conçu une voie rapide, par un code QR, pour rendre le processus d’embauche plus rapide et efficace. Chaque employé privé est rencontré par un gestionnaire du réseau, où l’on remet un dépliant avec les postes permanents. On ne refait pas tout le processus de vérification d’embauche si nous connaissons déjà toutes les aptitudes de l’employé», confirme Mme Roy.

AUCUNE PRESSION

Les régions considérées mitoyennes et éloignées par le MSSS devront mettre fin au recours du secteur privé en octobre 2025 et 2026. Défini comme territoire urbain, le CISSS de Chaudière-Appalaches n’y voit aucunement une pression supplémentaire à répondre aux exigences du ministère.

«Avant la loi, nous étions déjà dans le top 5 des régions ayant le moins recours au privé. D’autres CISSS et CIUSSS vivent des situations plus problématiques que la nôtre», affirme Nellie Roy.

Au moment d’écrire ces lignes, aucun employé du CISSS de Chaudière-Appalaches n’avait signifié son intérêt à joindre des équipes volantes éloignées. Ces groupes, formés de travailleurs des territoires urbains, iraient prêter main-forte à des régions comme la Côte-Nord, la Gaspésie et l’Abitibi-Témiscamingue. «Si l’un de nos employés postule sur ces équipes, nous respecterons sa décision et réorganiserons nos horaires», dit Mme Roy.

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