Préserver la salamandre pourpre, agir pour un futur durable

Le Groupe de concertation des bassins versants de la zone Bécancour (GROBEC) s’intéresse à la préservation de la salamandre pourpre, une espèce vulnérable au Québec.

Au mois de septembre, l’organisation réalisera des inventaires de l’espèce et de ses habitats dans les collines de la Bécancour, un secteur où la salamandre était présente par le passé. À terme, le GROBEC et ses partenaires cherchent à mettre en œuvre des interventions concrètes pour assurer la survie de cette espèce emblématique des ruisseaux des Appalaches.

La salamandre pourpre (Gyrinophilus porphyriticus) est la plus grande des espèces de salamandre dites de ruisseaux. D’une couleur pourpre, elle fréquente les ruisseaux des Appalaches à la recherche d’eau claire, fraîche et bien oxygénée, sans contaminants ou sédiments.

Actuellement, cette espèce porte le statut d’espèce « vulnérable » au Québec en vertu de la Loi sur les espèces menacées, vulnérables ou susceptibles de l’être (LEMVS) et le statut d’espèce « menacée » en vertu de la Loi fédérale sur les espèces en péril (LEP).

En effet, plusieurs menaces pèsent sur la salamandre pourpre et ses habitats. « Les plans de rétablissement de l’espèce mentionnent entre autres le développement résidentiel et commercial, l’agriculture et l’aquaculture, la production d’énergie, les corridors de transports, l’exploitation forestière et la modification des systèmes naturels, pour ne nommer que celles-ci », déclare Daphné Manseau, chargée de projets Biodiversité au GROBEC.

À la suite de discussion avec le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP), le GROBEC a mis sur pied un projet visant la conservation des populations de salamandres pourpres des collines de la Bécancour. Ce projet vise à réaliser à mettre à jour les données existantes du Centre de données du patrimoine naturel du Québec (CDPNQ) et à identifier les menaces pour l’espèce.

C’est une première étape nécessaire afin d’émettre des suggestions interventions/aménagements réalisables et prioritaires pour améliorer la situation de la salamandre pourpre qui seront également réalisés plus tard dans ce même projet.

Les inventaires de populations de salamandre pourpre en Chaudière-Appalaches, dans les limites du bassin versant de la rivière Bécancour ont débuté au printemps 2024 en partenariat avec le Bureau d’écologie appliquée et se poursuivront cet automne. Les inventaires de menaces sont en cours et se termineront cet automne.

Afin d’aider dans ce projet, tous les résidents sont invités à collaborer avec l’équipe qui se déplace dans les municipalités de Saint-Ferdinand, Saint-Jacques-de-Leeds, Saint-Joseph-de-Coleraine, Saint-Julien, Saint-Sylvestre et Kinnear’s Mills jusqu’à la fin du mois de septembre. « Si des gens ont déjà vu ce petit amphibien sur leur propriété et qu’ils sont intéressés à participer aux efforts de conservation, je les invite à me contacter », précise Daphné Manseau.