Avis d’ébullition préventif : les résidents de Saint-Ferdinand doivent s’armer de patience

Les résidents desservis par le réseau d’aqueduc de la Municipalité de Saint-Ferdinand devront prendre leur mal en patience à la suite d’un avis d’ébullition préventif de l’eau émise conformément aux recommandations de la Direction régionale de la santé publique.

Une quarantaine de citoyens ont assisté à une réunion d’information à la salle municipale, mardi soir (27 août). Le médecin-conseil à la Direction de la santé publique, Sylvain Abel, la directrice générale de la Municipalité, Viviana Magazzu, le responsable des tests d’eau à la Municipalité, Alexandre Blondeau, et le conseiller municipal et maire suppléant, Jean-Claude Gagnon, étaient là pour répondre à leurs questions.

L’émission de cet avis d’ébullition préventif de l’eau pourrait en effet durer plusieurs mois avant que la Municipalité ne puisse arrimer ses installations aux nouvelles normes recommandées par le ministère de l’Environnement.

« Nous avons reçu un avis de non-conformité du ministère de l’Environnement concernant nos installations disant que nos eaux souterraines sont susceptibles d’être contaminées par des eaux de surface et que notre système actuel de chloration ne peut éliminer les parasites qui pourraient se retrouver dans notre eau potable », a expliqué la directrice générale, Viviana Magazzu.

« À partir de là, nous avons confié à deux firmes le mandat de nous faire un plan d’action pour mettre à jour toutes nos installations. Nous devrions recevoir leur rapport d’ici un mois et demi. Nous procéderons ensuite aux réparations. Une fois qu’elles seront complétées, il y aura de nouveaux tests qui s’échelonneront sur une période d’au moins six mois pour vérifier si la problématique a été résolue. Si les tests sont concluants et qu’il n’y a plus d’eau de surface qui contamine nos puits, il y aura à ce moment la levée de l’avis d’ébullition préventif. Si ce n’est pas concluant, l’avis d’ébullition préventif sera maintenu et la Municipalité devra se pencher sur une autre solution », indique Mme Magazzu laissant entendre que la construction d’une usine de filtration pourrait être envisagée, mais qu’il s’agit d’un projet très coûteux. « On n’en est pas encore là. »

De son côté, le docteur Sylvain Abel a rassuré les gens qu’il n’y avait aucun danger à boire l’eau du robinet une fois qu’elle a été bouillie pendant au moins une minute avant de la consommer. Cette pratique permet de se débarrasser des parasites qui pourraient se retrouver dans l’eau et ainsi éviter que les gens ne tombent malades.

Il a tenu à préciser que l’avis d’ébullition préventif n’avait pas été émis parce que des résidents avaient été malades, mais bien parce qu’il y avait un risque de contamination selon le ministère de l’Environnement. Il invite particulièrement les personnes plus vulnérables, les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées à suivre la recommandation parce qu’elles sont les plus à risque d’avoir des problèmes avec les infections parasitaires qui peuvent engendrer des gastro-entérites, diarrhées et vomissements, entre autres.

La directrice générale a confirmé que tous les projets de développement résidentiel sont actuellement bloqués tant que la Municipalité ne mettra pas ses installations conformes et n’aura pas l’approbation du ministère de l’Environnement pour ce qui est de l’approvisionnement en eau potable.