Récupération Frontenac scelle une entente avec Éco Entreprises Québec

Éco Entreprises Québec (ÉEQ) a annoncé la signature de six ententes avec des centres de tri de matières recyclables, dont Récupération Frontenac à Thetford Mines. Le contrat d’une durée de cinq ans avec deux années d’option permettra à l’entreprise d’économie sociale de poursuivre sa mission. 

Organisme privé à but non lucratif, ÉEQ représente, depuis 2005, les producteurs mettant en marché des produits emballés, des contenants et des imprimés dans leur responsabilité de financer la collecte sélective. Nommé organisme de gestion désigné (OGD) en 2022, ÉEQ est le donneur d’ordres de la collecte sélective au Québec.

Le 31 octobre dernier, tous les centres de tri étaient invités à soumettre une offre de services. Au total, ce sont 20 entreprises qui ont participé au processus. Les six ententes conclues par ÉEQ couvriront 32 % du tonnage de matières recyclables à traiter au Québec à compter du 1er janvier 2025, ce qui représente quelque 274 000 tonnes métriques. En considérant le contrat de construction et d’opération du futur centre de tri de l’Est de l’île de Montréal, ÉEQ a conclu des contrats permettant de trier plus de 50 % du tonnage des matières de la collecte sélective de la province.

« Il y a eu une réorganisation des politiques au niveau de la collecte sélective au Québec. À compter du 1er janvier, nous n’aurons plus d’entente avec le milieu municipal et les régies. La seule que nous aurons est avec ÉEQ qui est l’organisme de gestion désigné. C’est lui qui établit les territoires et conclut les ententes avec les centres de tri », a expliqué le directeur général de Récupération Frontenac, Junior St-Cyr.

DES STANDARDS DE QUALITÉ

L’une des exigences envers les centres de tri est leur capacité à rencontrer les standards de qualité. Les critères sont en effet plus sévères qu’auparavant. Récupération Frontenac est déjà en avance de ce côté grâce aux investissements effectués dans les dernières années, dont celui de plus de 5,7 millions $ ayant permis d’agrandir et de mécaniser ses installations de la rue Monfette Ouest avec de la machinerie à la fine pointe de la technologie. De plus, d’autres projets en ce sens se réaliseront au cours des prochaines années. La capacité actuelle de l’entreprise est de 30 000 tonnes métriques par année.

Récupération Frontenac emploie plus de 110 personnes, dont 75 vivant avec des limitations fonctionnelles, au centre de tri, mais aussi à l’atelier de travail situé sur la rue Caouette Est. La mécanisation ne met pas en péril ces emplois, au contraire, a souligné M. St-Cyr. 

« Plus tu investis dans la machinerie, plus tu as besoin d’ajouter des postes pour le contrôle de la qualité. Chaque fois que nous avons investi, jamais nous n’avons fait de mise à pied. Nous poursuivons notre mission qui est de proposer des emplois de qualité à ces gens qui ne pourraient pas se trouver un travail dans d’autres usines. »

PROCESSUS RIGOUREUX

Outre le centre de tri de Thetford Mines, des ententes ont aussi été conclues avec Société VIA qui compte quatre installations ainsi que Récupéraction Centre-du-Québec. « C’est au terme d’un processus rigoureux que notre conseil d’administration a octroyé ces premiers contrats. La mission sociale, les installations, les équipements et les façons de faire de ces entreprises sont autant de facteurs qui ont été considérés et appréciés par notre conseil. Avec près du tiers du tonnage à traiter à compter du 1er janvier prochain, ces centres de tri joueront un rôle important dans la chaîne de valeur. Éco Entreprises Québec voit dans cette nouvelle étape un jalon déterminant de la modernisation de la collecte sélective », a souligné Maryse Vermette, présidente-directrice générale d’ÉEQ.

 « C’est avec fierté que Récupération Frontenac s’engage dans une grande aventure de partenariat avec Éco Entreprises Québec. [Cela] permettra à notre entreprise de poursuivre ses missions sociale, économique et environnementale. Il est important pour nous de poursuivre notre développement tout en continuant de maintenir des emplois pour les travailleurs ayant des limitations fonctionnelles à l’intérieur d’un système basé sur l’économie sociale et circulaire. C’est d’ailleurs avec conviction que ce nouveau système nous permettra de travailler tous ensemble afin de donner aux citoyens un service efficace dans un modèle d’affaires à haute valeur ajoutée », a conclu Junior St-Cyr.