Rejet de l’entente de principe : la FIQ et le gouvernement de retour aux négociations
Les membres de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) ont rejeté à 61 % la proposition d’entente de principe survenue avec le gouvernement du Québec. La période de votation, étendue du 10 au 12 avril, comptait un taux de participation de 77 %.
Au niveau du Syndicat des professionnelles en soins de Chaudière-Appalaches (SPSCA – FIQ), regroupant 3700 membres, cette même proposition recueillait un vote favorable de 51,3 %. Le taux de participation était de 83,7 %. Le pourcentage final de 61 % représente la moyenne de tous les syndicats régionaux.
« Nous avions obtenu de bons gains dans ce nouveau contrat de travail. Malheureusement, nos membres ont perdu confiance envers le gouvernement. Je ne suis pas surprise du résultat serré (pour Chaudière-Appalaches). Il y a toujours des questionnements par rapport aux déplacements entre les établissements. Des employés à temps partiel se plaignaient qu’ils n’auraient pas droit à certaines primes », précise Carole Mercier, présidente de la SPSCA-FIQ.
Parmi les avancées dans l’entente de principe, la FIQ soulignait notamment l’encadrement du temps supplémentaire obligatoire (TSO), l’implantation graduelle de ratios, ainsi que des primes conventionnées pour les périodes critiques pendant les Fêtes et l’été. Les employés auraient eu droit à des augmentations salariales de 17,4 % sur cinq ans, le contrat contenant également des fonds dédiés au rattrapage des chirurgies.
« Il y a peut-être des notions plus complexes que nous devrons mieux expliquer à nos membres. On ne souhaite pas repartir de zéro dans les négociations. Cependant, nous avons aussi un mandat clair pour les écouter et porter leurs revendications », confirme Mme Mercier.
La convention collective des 3700 membres du SPSCA-FIQ est échue depuis le 31 mars 2023. Ces infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes ont tenu sept jours de grève en novembre et décembre 2023. Un nouveau recours à cette mesure demeurait exclu au moment d’écrire ces lignes. Le cas échéant, les services essentiels demeureront en place.
Les membres ont tenu sept jours de grève en novembre et décembre 2023 pour faire pression sur le gouvernement provincial.