Le CHSLD Marc-André-Jacques poursuivi pour mauvaise gestion
La Cour supérieure du Québec a autorisé une action collective contre 120 centres d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD) publics ayant connu des éclosions de COVID-19, dont l’établissement Marc-André-Jacques situé à East Broughton. La poursuite est pilotée par le cabinet d’avocats Ménard Martin, qui se spécialise dans la défense des victimes du système de santé depuis 1985.
En Chaudière-Appalaches, sept CHSLD sont touchés par le recours collectif : Richard-Busque (Saint-Georges), du Séminaire (Saint-Georges), Sainte-Hénédine, Saint-Raphaël, Paul Gilbert (Lévis), Marc-André-Jacques (East Broughton) et Cap-Saint-Ignace.
Ce recours dénonce les déficiences en soins et mesures d’hygiène ayant mené aux éclosions de la COVID-19 dans les installations visées, et ultimement, aux décès de nombreux résidents.
Selon le jugement, il s’applique à «toute personne ayant résidé à tout moment, entre le 13 mars 2020 et le 20 mars 2021, dans l’un des CHSLD publics du Québec dans lequel il y a eu une éclosion de 25 % et plus de cas de COVID-19, ainsi que leur conjoint, leur(s) aidant(s) naturel(s), leurs enfants et leurs petits-enfants, de même que les héritiers et ayants droit des résidents décédés».
Sur son site Web, le cabinet d’avocats Ménard Martin précise que «dans l’éventualité où votre situation correspond à celle du groupe, vous êtes automatiquement inclus dans l’action collective et vous n’avez aucune autre démarche à compléter à ce stade-ci pour vous inscrire».
Les montants des réclamations varient selon les groupes touchés, mais totalisent au minimum des dizaines de milliers de dollars. Une somme de 10 millions $, touchant l’ensemble des victimes, est également réclamée en dommages exemplaires.
Le Centre intégré de santé et de services sociaux de Chaudière-Appalaches a pris connaissance de la poursuite nationale. Selon son président-directeur général, Patrick Simard, l’organisation collaborera aux procédures judiciaires.