Projet d’implantation d’un club de tir dans l’ancien Saint-Maurice

La Ville de Thetford Mines a autorisé dernièrement l’implantation d’un club de tir à la carabine et à l’arbalète sur un emplacement situé dans l’ancien quartier Saint-Maurice. Ce projet est chapeauté par l’homme d’affaires Marc Giroux qui se spécialise dans l’ajustement, le nettoyage, la réparation et la modification d’armes de chasse.

« Nous sommes environ 5000 chasseurs dans la région et nous n’avons aucun champ de tir ici. Les gens doivent se déplacer soit à Saint-Georges ou dans le secteur de Plessisville pour ajuster leur arme. Le problème est que plusieurs personnes décident de le faire en cachette et un peu n’importe où. Ce n’est pas encadré et c’est dangereux. Il y en a même qui partent à la chasse sans l’ajuster au préalable. Au lieu d’abattre le gibier proprement, ils risquent de blesser l’animal qui peut se déplacer sur une longue distance avant de mourir », a mentionné M. Giroux au Courrier Frontenac. 

Il a ajouté que ça fait plusieurs années qu’un tel endroit est réclamé. « Je suis dans le domaine depuis longtemps puisque j’ai déjà exploité un magasin de chasse et pêche dans le secteur de Robertsonville. Je connais beaucoup de monde et je sais qu’il y a un besoin. Le maire m’avait déjà dit que si j’étais prêt à m’impliquer, la Ville serait favorable à la condition que le projet soit sérieux. Les démarches ont été entreprises auprès de l’urbanisme et de la compagnie minière à qui appartient le terrain. Il reste maintenant à obtenir l’autorisation du ministère de l’Environnement. Il faut aussi dire que le tout se fera en collaboration avec la Sûreté du Québec puisque des normes devront être respectées à la lettre. »

Le futur champ de tir sera clôturé, mais également entouré d’une zone tampon où seront installées des pancartes visant à interdire l’accès. Des barrières empêcheront également les automobilistes de se rendre sur place à n’importe quel moment.  

Pour commencer, quatre tables de tir seront aménagées. La distance des cibles sera de 75, 150 ou 300 pieds. « À son arrivée,  la personne devra déposer son arme et attendre que le feu rouge devienne vert avant de pouvoir la charger et appuyer sur la gâchette en direction du panneau se trouvant à l’extrémité. Les cibles seront situées au pied de la halde minière. Un muret devrait y être installé afin d’empêcher les balles de finir leur course dans les résidus miniers amiantés », a dit M. Giroux.

Un organisme à but non lucratif sera éventuellement créé et procédera à l’embauche d’un gardien pour assurer une surveillance lorsque le champ de tir sera en activité. Les chasseurs pourront s’y rendre au printemps et à l’automne sur rendez-vous. Des ajustements seront toutefois apportés en fonction de la demande. 

Ce projet, qui prévoit divers aménagements et acquisitions, ainsi que l’installation d’un bâtiment temporaire et de toilettes mobiles, devrait se chiffrer autour de 15 000 $. « Son financement pourrait se faire via la vente de cartes de membres et l’installation de panneaux pour les commanditaires. Je voudrais aussi organiser cet hiver un très gros souper-bénéfice regroupant la communauté d’affaires de la région », a spécifié M. Giroux qui souhaiterait commencer à préparer le site le printemps prochain.