Adstock transmet ses demandes aux candidat(e)s dans Lotbinière-Frontenac
Alors que la campagne électorale provinciale bat son plein, les élus municipaux désirent faire connaître les enjeux et certaines revendications qui ont des impacts non seulement dans la communauté, mais également dans la région.
La consolidation des services de proximité, un meilleur soutien en matière de logement et en développement local et industriel, une offre bonifiée pour des soins à domicile et de nouvelles places en garderie assureraient la vitalité de nos milieux. Le conseil municipal souhaite que le prochain gouvernement procède à une vraie décentralisation des processus décisionnels et accorde le financement sous-jacent.
« Apprenons de ce qui s’est passé avec le réseau de la santé. La centralisation et les réformes mur à mur sans impliquer les intervenants locaux n’ont plus leur place, surtout en région. Nous voulons, avec les acteurs qui sont sur le terrain, être les décideurs chez nous. Nous sommes les mieux placés pour identifier et prioriser selon nos besoins. »
Préservation des plans d’eau
Tant les élus municipaux que les associations riveraines d’ici et d’ailleurs exhortent le futur gouvernement de contribuer pour s’attaquer notamment au fléau que sont les espèces envahissantes et de simplifier la bureaucratie entourant les programmes de subvention en matière environnementale.
« Alors qu’on entend de la part de certains partis de rendre plus accessibles les plans d’eau, les municipalités et les riverains payeurs de taxes sont laissés à eux-mêmes pour régler les problèmes environnementaux. Il nous manque des pouvoirs, des compétences et des moyens et ils se retrouvent au palier des gouvernements supérieurs. Le futur gouvernement doit également investir pour nous aider à préserver ce patrimoine et cette richesse naturelle. »
Chalet d’accueil du Mont Adstock
Le Domaine Escapad est débuté enfin! On peut se dire bravo collectivement, car c’est un beau projet pour notre région. Par contre, pour parachever la consolidation du pôle récréotouristique, il faudrait revoir les critères du Fonds de diversification économique de la MRC des Appalaches et convertir en aide financière le prêt de 8 millions $ accordé pour la construction du nouveau chalet d’accueil.
« Imaginez pour une coopérative de solidarité avoir à payer un loyer d’environ 20 000$ par mois. Ça en prend des revenus générés par les opérations pour rembourser ça. C’est une épée de Damoclès qui plane au-dessus de la montagne. La diversification des activités est bien entamée, maintenant il faut revoir les paramètres du prêt pour en assurer la viabilité et ensuite du fonds régional afin de permettre la réalisation d’autres projets structurants dans notre MRC. »
Amiante, transport et révision du fonctionnement démocratique
Des évidences sont apparues au cours des dernières années et c’est le temps de les adresser et surtout les régler. D’abord, parlons du dossier de l’amiante. « Nous vivons avec depuis plus de cent ans et elle ne disparaîtra pas de notre décor ni de notre sol et sous-sol. Nous reconnaissons l’importance entourant la sécurité, mais il faut redéfinir ensemble et rapidement la limite de ce qui est raisonnable et acceptable. Le gouvernement doit libéraliser les contraintes qui régissent ce dossier. Cela a des répercussions importantes et entraîne un fardeau fiscal inéquitable sur le plan économique pour nos municipalités. »
Les sujets de mobilité, de transport et de cibles à atteindre sur le plan environnemental constituent une grande partie de la trame de fond de la présente élection. Or, la manière dont cette question est traitée sur le plan national n’est pas adaptée à la réalité de notre région et est à la limite discriminante.
« Le transport adapté est en crise dans notre MRC; les ressources financières ne suivent pas. Alors que tous nos contribuables financent à même leurs taxes et impôts de grands projets dans les centres urbains, qu’en est-il du retour pour pérenniser en région nos services de transport et développer des projets de développement durable ? »
Enfin, il faut réfléchir au problème d’inégalité démocratique à la MRC et se pencher sur une révision du fonctionnement. Et s’il le faut, solliciter même l’aide du législateur pour nous aider à avoir le recul pour régulariser quelque chose qui ne répond plus parfaitement au besoin de la communauté régionale.
« Les choses ont bien évolué depuis la création des MRC dans les années 1980, surtout dans le contexte où de plus en plus de responsabilités tombent à leur niveau. Une municipalité à elle seule et en raison de son poids ne peut pas disposer de tout le pouvoir pour décider d’aller dans une direction différente de la majorité. »
Agriculture
La Municipalité d’Adstock a innové en travaillant en partenariat avec la MRC des Appalaches et le Comité de développement agroalimentaire pour développer un pôle structurant pour toute la région. Elle participe et croit à l’agriculture dans les zones désignées à cette fin et adhère aux nouvelles pratiques. Elle demande des assouplissements surtout quand il est question de permettre de consolider les noyaux villageois.
« Il est toutefois incompréhensible que certaines lois permettent actuellement d’échanger des droits de culture d’une région à une autre, créant ainsi de la compétition malsaine. Nous avons un cas très précis pour lequel nous attendons que le gouvernement redonne le droit de produire à une terre située à l’entrée de la municipalité. Nous n’acceptons pas que celle-ci, qui est propre à l’agriculture et qui répondrait à des besoins agricoles, redevienne une terre en friche. »
Les candidats des différents partis politiques sont désormais sollicités afin qu’ils partagent leurs pistes de solution et surtout s’engagent clairement sur certains enjeux qui feront une différence dans le développement régional et celui de la municipalité d’Adstock.