Réhabilitation de la voie ferrée : la SDE commande un rapport d’inspection
La Société de développement économique (SDE) de la région de Thetford a mandaté la firme d’ingénierie ferroviaire RIVVAL inc. afin qu’elle réalise un portrait du projet de réhabilitation de l’ancienne voie ferrée du Québec Central entre Vallée-Jonction et Thetford Mines (secteur Black Lake).
Le rapport d’inspection comportera un tableau des endroits nécessitant une réfection ou une reconstruction des infrastructures, une estimation des coûts et un échéancier sommaire relativement aux méthodes de construction.
La démarche est en lien avec la volonté du gouvernement caquiste de relancer le transport par voie ferrée partout au Québec. Une tournée de consultations sectorielles et régionales a d’ailleurs eu lieu dans les derniers mois et celles-ci culmineront avec le Sommet sur le transport ferroviaire qui se tiendra le 9 décembre prochain.
La SDE avait participé aux discussions et une problématique était apparue quant au tronçon entre Vallée-Jonction et Thetford Mines. Les estimations des coûts de réhabilitation n’étaient en effet pas claires.
«Le politique veut investir dans le chemin de fer, nos entreprises en ont besoin et là nous étions rendus à discuter de chiffres qui étaient assez variables. Est-ce que l’on parle de 40 millions $? Il y en a même qui ont donné le montant de 100 millions $. Nous nous sommes dit qu’il faudrait que nous mettions l’expertise à jour pour savoir réellement ce qu’il en coûte. Nous voulions le faire assez rapidement en raison du Sommet qui s’en vient», a expliqué le directeur général de la SDE, Luc Rémillard.
L’objectif est qu’à ce moment, la région puisse se positionner avec un document d’appui provenant d’un ingénieur ferroviaire. «Nous l’avons fait en parlant avec le ministère des Transports, donc la personne qui a eu le mandat est reconnue dans le domaine. Au fond, le but est qu’après ce soit plus facile de faire avancer le projet. Ça ne veut pas dire que le gouvernement ne fera pas des analyses plus poussées, mais au moins nous aurons une meilleure idée de ce qui a à accomplir», a souligné M. Rémillard.
Le consultant a effectué le travail au cours des dernières semaines et le rapport devrait suivre à la fin novembre ou au début décembre. L’analyse provisoire fait état de coûts qui ne devraient pas dépasser les 40 millions $.
Enfin, selon le directeur général de la SDE, le déploiement du transport ferroviaire est cohérent avec le projet de terminal de conteneur en eau profonde du Port de Québec qui a récemment été présenté à des gens d’affaires de la région puisqu’à moyen terme tout pourrait venir se rattacher.